Pathologies Veineuses

Présentation

La Phlébologie : qu’est-ce que c’est ?

C’est la prise en charge médicale de la maladie veineuse. Le terme de «phlébologue» tend à disparaître pour faire place au terme de «médecin vasculaire» prenant en charge plus globalement les maladies de tous les vaisseaux.

Le système Veineux

Il est constitué par :

Les veines profondes

Elles assurent 90% du retour veineux vers le cœur.

 

Les veines superficielles

Elles sont situées sous la peau et assurent 10% du retour veineux. Le système superficiel
est constitué par 2 veines de drainage principales :
La Grande Veine Saphène (Saphène interne)
La Petite Veine Saphène (Saphène externe)

 

Les veines perforantes

Elles relient les veines superficielles aux veines profondes.

La circulation sanguine

Le cœur envoie le sang riche en oxygène et en nutriments à travers les artères qui irriguent les organes et les muscles. En leur sein, d’innombrables capillaires assurent la distribution des éléments nutritifs et la récupération du gaz carbonique et des déchets.
Ce sang « appauvri » est ramené par les veines jusqu’au cœur. Puis il repart dans les poumons où d’autres capillaires assurent l’échange du gaz carbonique contre de l’oxygène. Un sang propre à nouveau enrichi en oxygène revient au cœur pour refaire le même circuit.
Les 3 objectifs de la circulation veineuse
• Drainer les tissus,
• Assurer la thermorégulation,
• Acheminer le sang jusqu’au cœur.
Le fonctionnement de la circulation veineuse
Les organes qui composent la fonction veineuse sont :
• les capillaires et les veines qui permettent les échanges avec les organes et le transport du
sang chargé en déchets et dioxyde de carbone.
• Des pompes cardiaques, thoraco-abdominale et valvulo-musculaire qui mettent le sang en
mouvement.
Rôle des valves dans le retour veineux

Le système veineux est munis d’un dispositif anti-reflux : il s’agit de multiples “clapets anti-retour”, appelés valvules, intercalés à différents niveaux à l’intérieur de toutes les veines. Les valvules sont ouvertes et aident au retour veineux en dirigeant le sang dans la bonne direction (vers le haut) lors de la contraction musculaire. Les valvules se ferment, empêchant le sang de refluer (descendre) lors de la relaxation musculaire.

Rôle des muscles dans le retour veineux

Les veines assurent le retour du sang vicié vers le cœur et les poumons. Mais le sang est soumis à l’effet de la pesanteur et est donc poussé vers le bas en permanence.
Les pompes musculaires à savoir les muscles de la plante du pied, les muscles du mollet et de la cuisse, relayées par un effet passif d’aspiration abdomino-thoracique liée à la respiration, permettent le retour veineux. En se contractant, les muscles compriment et massent les veines qui les entourent, chassant le sang qu’elles contiennent.
L’effet de massage est cependant nul sur les veines superficielles, qui n’ont pas la chance d’être entourées par les muscles. Le sang superficiel est simplement aspiré passivement dans le système profond, tout en bénéficiant de l’effet anti- reflux des valvules

L'activité physique et le retour veineux

Le système des valvules de nos veines assure le retour veineux jusqu’à un certain point. L’âge, les variations de poids, les changements hormonaux, la pesanteur mettent à mal les valvules.

Notre mode de fonctionnement veineux impose donc une activité musculaire régulière pour un retour sanguin optimum : En effet, en l’absence d’activité physique, les pompes musculaires sont à l’arrêt, les valvules sont ouvertes. Ainsi en position debout la différence de pression entre les chevilles et le cœur empêche un retour veineux efficace.

Lorsque le corps se met en mouvement, les pompes musculaires entrent en action et au bout de quelques pas, la différence de pression entre les chevilles et le cœur diminue permettant ainsi un bon retour veineux.

En position assise immobile la différence de pression entre les chevilles et le cœur est encore de trop importante. L’immobilité prolongée, même en position assise, compromet le drainage. De telles conditions favorisent une insuffisance veineuse posturale typique.

Thrombose Veineuse Profonde et Embolie Pulmonaire

• La Maladie Thrombo-Embolique Veineuse (formation d’un caillot de sang) regroupe la notion de thrombose veineuse profonde (TVP) et son risque vital immédiat l’embolie pulmonaire (EP)

• La MTEV est une pathologie d’accompagnement c’est-à-dire qu’elle vient le plus souvent compliquer l’évolution d’une autre pathologie ou un geste chirurgical. De ce fait, il s’agit très fréquemment d’une pathologie acquise en milieu hospitalier. La mortalité d’une MTEV non traitée est de l’ordre de 30% des cas.

• On distingue, 2 types de phlébites (thromboses veineuses) selon la profondeur de la veine :la Phlébite superficielle (thrombose veineuse superficielle) et la Phlébite profonde(thrombose veineuse profonde).

• La thrombose veineuse profonde est caractérisée par la formation et le développement d’un caillot sanguin (thrombus) dans une veine, le plus fréquemment des membres inférieurs. Dans certains cas, il peut arriver que le caillot se détache de la paroi veineuse, remonte vers le cœur via le sang jusqu’à atteindre une artère pulmonaire et causer son obstruction, c’est ce que l’on appelle l’embolie pulmonaire. La thrombose est extrêmement dangereuse, assez fréquente (300 000 cas sont diagnostiqués chaque année) : elle est responsable de près de 20 000 décès annuels en France.

• La phlébite (thrombose veineuse) superficielle est un caillot qui se forme dans une veine superficielle sous la peau (improprement appelée paraphlébite). C’est la forme la plus bénigne de la thrombose veineuse (phlébite) mais peut parfois s’y associer une phlébite profonde (thrombose veineuse profonde).

Quelles sont les causes de la MTEV ?

• Les facteurs à l’origine d’une TVP sont résumés par la triade de Virchow : facteur pariétal (dysfonctionnement ou altération de l’endothélium), hypercoagulabilité et stase veineuse (variation hémodynamique). Le thrombus naît en général dans un nid valvulaire souvent au niveau des veines du mollet. Il est alors asymptomatique et peut le rester plusieurs jours. Lorsque les capacités de lyse physiologique du patient sont dépassées, il y a un risque d’extension qui se fait en amont et surtout en aval avec un thrombus non adhérent à la paroi comportant un risque important d’EP.

• Secondairement, le thrombus va adhérer à la paroi et obstruer complètement la lumière vasculaire entraînant un syndrome obstructif responsable des phénomènes douloureux et des œdèmes.

Quelles sont les facteurs de risque de la MTEV ?

Ils sont classés par leur nature transitoire ou permanente, ce qui permet de mieux analyser la durée du traitement proposé. Les facteurs transitoires ou situations à risque sont :

• La chirurgie lourde : Au décours d’une hospitalisation avec immobilisation, le risque de TVP est majeur et transitoire, notamment les chirurgies orthopédiques (prothèse de hanche ou de genou), arthroscopie du genou, les chirurgies abdominales lourdes…
• Traumatisme des MI : Tout traumatisme sérieux des membres inférieurs (fracture, contusion, entorse) entraînant une hospitalisation avec probablement une chirurgie (le retour veineux étant fortement diminué), imposant un repos est un risque majeur de développer une TVP.
• Les grossesses, accouchement (césarienne, post-partum immédiat) et avortement
• Les immobilisations prolongées (alitement, plâtre, voyage prolongé en avion ou en voiture…) ou sédentarité et manque d’activité physique,
• Le tabagisme : Fumer régulièrement nuit à la vasomotricité des veines : celles-ci perdent en tonicité et ont plus de mal à se vasoconstricter.

Les facteurs permanents liés au sujet :
• L’âge : le risque de thrombose veineuse profonde (phlébite profonde) augmente avec l’âge
• Antécédents personnels de thrombose veineuse profonde (phlébite profonde) ou d’embolie pulmonaire
• Une anomalie génétique ou acquise de la coagulation du sang (thrombophilie constitutionnelle ou acquise) comme Déficit en antithrombine, en protéine C ou S ou une Mutation du facteur V Leiden, de la prothrombine
• Certains cancers
• Des médicaments notamment certaines pilules oestro-progestatives (attention au risque associé pilule- tabac), certains traitements substitutifs de la ménopause, tamoxifène dans le traitement du cancer du sein ou des traitements hormonaux utilisés dans les stimulations ovariennes.
• Excès de poids et Obésité
• Certaines maladies inflammatoires, certaines maladies cardiovasculaires…
• Malformations veineuses comme le syndrome de Cockett…
• IVS et veines variqueuses

Quels sont les premiers symptômes de la TVP ?

Les signes de TVP peuvent être frustres et il convient d’analyser l’ensemble des données dont les facteurs de risques. La thrombose veineuse profonde (phlébite profonde) de la jambe se manifeste généralement par :
• Une douleur de la jambe inhabituelle, localisée ou diffuse, à la marche ou au repos
• Un gonflement (œdème) douloureux ou non de la jambe à l’origine parfois d’une asymétrie des deux membres. Quand l’œdème est important, la peau est parfois tendue et brillante.

D’autres signes peuvent exister :
• Une légère fièvre aux alentours de 38°.
• Lorsque le caillot bloque d’une manière importante la circulation, un gonflement important est observé avec une coloration un peu foncée et légèrement bleutée de la jambe (cyanose)
• Dilatation des veines superficielles.

Seulement, ces signes sont très inconstants. Parfois, la thrombose veineuse profonde (phlébite profonde) donne très peu de signes d’alarme, et passe même inaperçue. C’est pourquoi il est important, s’il existe un doute et en fonction des circonstances, de consulter un phlébologue ou un angiologue.

Quelles sont les complications de la TVP ?

Complication aigue : embolie pulmonaire
La principale complication de la thrombose veineuse profonde (phlébite profonde) et qui est précoce est l’embolie pulmonaire. Une partie ou la totalité du caillot qui s’est formé, se détache et migre vers le poumon où il peut boucher un ou plusieurs vaisseaux pulmonaires (artères pulmonaires et ses branches). En fonction de l’importance de l’embolie (et du vaisseau bouché), cela peut se traduire par une douleur thoracique, un essoufflement ou entraîner un risque vital.

Toute thrombose veineuse profonde (phlébite profonde) n’entraîne pas une embolie pulmonaire. On estime que seules environ 10% des phlébites se compliquent d’embolie pulmonaire.

Dans tous les cas le pronostic immédiat est à l’embolie pulmonaire. L’important est alors, dès le diagnostic supposé de traiter le plus précocement possible en l’absence de contre-indication. Le caillot restera toujours suffisamment longtemps pour faire le diagnostic positif dit de certitude à l’écho-doppler.

Complications à long terme : Le syndrome post-thrombotique :
Le caillot peut soit se déliter complètement sans laisser de séquelles, soit se déliter partiellement ou au contraire obstruer la veine par un matériel fibreux qui adhère aux parois. En présence de séquelles, les parois et les valvules (les clapets anti reflux), peuvent être lésées (le sang descend) et entraîner ainsi un reflux profond responsable d’une stase chronique.

Cette stase chronique, en l’absence de traitement efficace et rigoureux par une compression élastique au long cours peut abîmer la peau et les tissus en dessous avec apparition progressive de troubles trophiques : eczéma variqueux, une peau cartonnée et pigmentée de coloration brune ou ocre (hypodermite et dermite ocre) pouvant évoluer parfois jusqu’à l’ulcère de jambe.

Comment fait-on le diagnostic ?

La prise de sang :
Le premier outil de diagnostic est une prise de sang avec le dosage des D-dimères. Si le résultat est négatif, le diagnostic de thrombose veineuse profonde (phlébite profonde) est improbable. En revanche, l’augmentation des D-dimères ne peut pas confirmer le diagnostic de thrombose veineuse profonde (phlébite profonde) car leur élévation peut survenir dans diverses situations telles qu’une intervention chirurgicale récente, la présence d’une infection ou d’un syndrome inflammatoire, grossesse ou simplement l’âge.

L’écho-doppler veineux :
C’est l’examen de référence, à réaliser dès que possible. Si l’examen confirme le diagnostic d’une thrombose veineuse profonde (phlébite profonde), un traitement anticoagulant est ainsi prescrit rapidement pour empêcher l’extension et la migration du caillot. L’écho-doppler aide aussi dans les diagnostics différentiels les plus fréquents de la phlébite tels que la rupture du kyste poplité, une déchirure musculaire ou une tendinite.

Quels sont les traitements et les mesures préventives ?

Le traitement de la thrombose veineuse profonde (phlébite profonde) comporte plusieurs volets : Le traitement anticoagulant, la compression veineuse et l’hygiène de vie.

Sous une supervision médicale, la plupart du temps la thrombose veineuse profonde (phlébite profonde) peut être traitée à domicile, avec une autorisation à la marche et la déambulation (il ne faut pas rester couché ou immobile).

La compression médicale élastique :
Il est recommandé de porter régulièrement chaque jour, depuis le lever jusqu’au coucher des chaussettes, bas ou collants de compression (bas à varices) pendant au moins 2 ans (recommandations Hautes Autorités de Sante HAS). La compression (bas à varices) permet d’améliorer le retour veineux, d’éviter les récidives et de prévenir les complications à long terme.

Le traitement anticoagulant :
Ce traitement anticoagulant va inhiber la cascade de la coagulation du sang, empêchant ainsi l’extension et la migration du caillot au niveau du poumon. Il existe plusieurs types et protocoles de traitement de thrombose veineuse profonde (phlébite profonde).

Mesures préventives :
Par ailleurs, il est recommandé de porter consciencieusement des bas de compression et suffisamment longtemps après une thrombose veineuse profonde (ce qui malheureusement est très souvent négligé), surtout en cas de séquelles afin d’éviter les complications et les répercussions au niveau de la peau et des tissus de la jambe.

Enfin, un contrôle écho-doppler veineux profond de contrôle (phlébite profonde) après l’arrêt des anticoagulants est souhaitable afin de faire « un état des lieux » et d’évaluer les séquelles de la phlébite. Cela permet d’éviter certains pièges dans des situations difficiles notamment en cas de suspicion d’une nouvelle phlébite (récidive) lorsque l’on trouve un caillot qui serait difficile à dater.

Insuffisance Veineuse Superficielle et Varices

Qu'est-ce que l'insuffisance veineuse superficielle (IVS) ?

L’insuffisance veineuse chronique des membres inférieurs est l’une des affections les plus fréquentes dans les pays industrialisés.

L’insuffisance veineuse se traduit par un mauvais retour veineux au sein de veines défectueuses, les varices. Le sang circulant dans les veines des membres inférieurs présente des difficultés à remonter vers le cœur. Cette affection résulte le plus souvent d’une perte d’élasticité et de tonicité des veines, ainsi que d’un dysfonctionnement des valvules situées sur la paroi veineuse qui ont pour rôle d’empêcher le reflux, ou, en d’autres mots, d’aider le sang à remonter vers le cœur.

En position debout, le sang doit lutter contre la pression de la pesanteur pour remonter des pieds jusqu’au cœur, mais en cas de maladie veineuse, le sang stagne dans les veines des membres inférieurs. Une varice ou veine variqueuse est donc une veine dilatée, tortueuse, dont le système valvulaire (clapets anti-retours) ne fonctionne plus. Ces varices ne jouent plus leur rôle dans la circulation sanguine, le sang stagne à l’intérieur et provoque une hyperpression qui endommage les tissus avoisinants.

Les varices de jambes peuvent être de tailles différentes, plus ou moins proches de la peau et plus ou moins visibles à l’œil nu. On distingue plusieurs types de varices de jambes classés comme suit :

– Les veines variqueuses ou varices : Elles sont définies comme des veines sous-cutanées dont le diamètre est supérieur à 4 mm et siège de reflux.

– Les veines ou varices réticulaires : Ce sont des veines sous-cutanées dilatées et bleutées d’un diamètre de 1 à 3mm. Elles nourrissent souvent des nappes de varicosités ou télangiectasies. À ne pas confondre avec des veines réticulaires normales bleutées visibles chez des sujets à la peau fine.

– Les varicosités ou télangiectasies : Ce ne sont pas des varices à proprement parler. Ce sont des toutes petites veinules inesthétiques, situées près de la surface de la peau, mesurant moins d’1 mm de diamètre de couleur rouge, bleue ou violacée.

Quelles sont les causes de l'insuffisance veineuse superficielle (IVS) ?

Les mécanismes :
Trois mécanismes essentiels contribuent à la défaillance du retour veineux :

• La maladie variqueuse : les varices se définissent comme des veines dont la paroi est pathologique, et qui deviennent dilatées et tortueuses avec incontinence valvulaire. Il existe 2 types de varices :
o Les varices systématisées qui sont développées aux dépens des réseaux des grandes et petites saphènes
o Les varices non systématisées ou diffuses dites non saphènes

• Le syndrome post-thrombotique : la thrombose veineuse peut générer une maladie post-thrombotique si elle est mal ou insuffisamment traitée (contention, traitement anticoagulant). Le mécanisme essentiel en est la destruction valvulaire, source de reflux, sans ou avec obstruction résiduelle. Le risque est particulièrement important en cas de thrombose suro-poplitée. L’obstruction chronique de la veine fémorale commune est également très péjorative.

• L’insuffisance veineuse fonctionnelle : ce terme est actuellement réservé au retour veineux défaillant avec des veines morphologiquement normales. Cette situation peut être liée à une diminution de la marche, une ankylose tibiotarsienne, à une perte du volume musculaire, ou encore à une altération de la dynamique cardio-respiratoire. Elle est fréquemment rencontrée chez le sujet âgé.

• Autres causes d’insuffisance veineuse : elles ne représentent qu’une partie infime des causes d’insuffisance veineuse, à savoir : les malformations veineuses ou artério-veineuses, les compressions veineuses extrinsèques chroniques, les dysgénésies valvulaires.

Les facteurs de risques :
Différentes conditions, que l’on appelle des facteurs de risque, peuvent favoriser l’apparition des varices des jambes.

• L’hérédité familiale : Une personne ayant de la famille souffrant d’insuffisance veineuse (mauvaise qualité de la paroi veineuse) est également à risque d’en souffrir à son tour. Cette maladie serait héréditaire dans 80% des cas.

• L’excès de poids, avec les effets « yo-yo » des régimes à répétition.

• Le mode de vie : En effet, le retour veineux est facilité par le système musculaire des jambes et de la voûte plantaire. Par conséquent, la sédentarité, le manque d’activité physique, certains métiers : de part leur position verticale, c’est-à-dire le fait de se tenir debout, favorisent la stagnation du sang dans les membres inférieurs ; comme le métier de serveur, de cuisinier, de coiffeur ou d’infirmier augmentent le risque d’insuffisance veineuse. Les métiers impliquant une position assise prolongée (comptable, secrétaire, chauffeur routier, métiers sur ordinateur…) entraînent le plus souvent l’apparition des varices des jambes. Les voyages en avion : Certains facteurs tels que la position assise prolongée (longs voyages de plus de 4 heures), la pressurisation de la cabine de l’avion, ainsi que la chaleur aggravent la dilatation des veines et entraînent un risque plus accru d’insuffisance veineuse. Favorisée par l’immobilité, la stase veineuse peut provoquer un œdème ou une thrombose veineuse profonde puis une embolie pulmonaire.

• Le tabagisme : Fumer régulièrement nuit à la vasomotricité des veines : celles-ci perdent en tonicité et ont plus de mal à se vasoconstricter.

• La grossesse : Les modifications hormonales, la compression exercée par l’utérus sur les veines, l’augmentation du volume sanguin, et la prise de poids expliquent la fréquence de cette pathologie chez les femmes enceintes. Une varicose pelvienne peut s’en suivre, surtout s’il existe plusieurs grossesses. Par ailleurs, le risque de TVP est multiplié par 5 pendant la grossesse et par 60 dans les semaines qui suivent l’accouchement. Le risque augmente avec le nombre de grossesses.

• La ménopause : Elle se manifeste en 2 temps : baisse progressive de la sécrétion de progestérone, puis baisse de la production d’œstrogènes. La ménopause est alors responsable de manifestations émotionnelles et physiques caractéristiques. On constate alors l’apparition de gonflements des chevilles et des jambes, ainsi qu’une prolifération des varicosités.

• La chaleur : chauffage au sol, sauna, bains chauds.

• La phlébite (ou thrombose veineuse) des membres inférieurs accroît aussi le risque de survenue d’une insuffisance veineuse que l’on appelle des varices secondaires : la phlébite profonde peut avoir comme conséquence un arrêt du flux sanguin dans la veine obstruée et, de ce fait, une déviation du flux vers le réseau veineux superficiel pour suppléer et prendre en charge le retour veineux. À cause de ce flux sanguin supplémentaire, ces veines superficielles finissent par se dilater et se transformer en varices. Mais attention, ces varices de jambes particulières sont à respecter et à ne pas traiter, car elles ont un rôle de suppléance (elles compensent d’autres voies déficientes).

• Également, il y a les varices de jambes, plus rares, qui surviennent dans le cadre de malformations vasculaires congénitales, comme, par exemple : les angiodysplasies ou certaines malformations veineuses complexes comme le Syndrome de Klippel-Trenaunay. Dans ce dernier cas, les varices de jambes doivent bénéficier d’un bilan très minutieux, car elles peuvent être suppléantes, c’est-à-dire qu’elles compensent d’autres voies déficientes.

• Le sport : Seule la pratique très intensive de certains sports est susceptible d’aggraver ou de provoquer l’apparition de troubles veineux. Il s’agit notamment des sports qui ébranlent la colonne veineuse (tennis, squash), provoquent des hyperpressions (haltérophilie, aviron), bloquent les articulations (ski alpin, équitation, patinage) ou entraînent des traumatismes importants (rugby, judo). Les sports qui mettent en action la voûte plantaire et le muscle du mollet, favorisent en revanche le retour du sang vers le cœur. Ils sont considérés comme favorables au plan veineux : la marche, la natation, le vélo, le golf, le ski de fond…

Quels sont les premiers symptômes de l'insuffisance veineuse superficielle (IVS) ?

De manière plus précise, les symptômes qui vont être décrits sont liés à toute insuffisance veineuse et sont l’ensemble des conséquences d’un mauvais retour veineux de la périphérie vers le cœur (mauvais drainage veineux) soit un reflux du sang veineux vers le bas en position debout. Ainsi la pression veineuse augmente et devient trop élevée, à l’origine de l’apparition de différents symptômes notamment :

• Signes fonctionnels des varices des jambes :
Les signes les plus fréquents sont les jambes lourdes (pesanteur), les douleurs, les crampes musculaires nocturnes et parfois diurnes, brûlures, sensations de gonflements, sensations de démangeaisons (prurit), des fourmillements ou un besoin irrépressible de bouger les jambes, en particulier en fin de journée. Ces signes sont aggravés par la station assise ou le piétinement, la chaleur et parfois le cycle menstruel. En revanche, l’exercice physique, la surélévation des jambes, le froid et la compression améliorent les symptômes.

• Troubles et gêne esthétiques des varices des jambes :
La gêne esthétique est un motif fréquent de consultation en phlébologie. En effet, les varices des jambes sont parfois disgracieuses. Les patients consultent pour des varicosités (télangiectasies), des varices réticulaires, dilatation très localisée d’une veine ou varices des jambes, dans le but de les faire disparaître.

• Des signes physiques des varices des jambes :
• Ce sont des signes qui apparaissent dans les phases tardives de l’évolution des varices de jambes : Œdèmes (gonflement des mollets, des chevilles ou des pieds,), troubles trophiques (pigmentation, eczéma variqueux, ulcères variqueux ou plaies chroniques nécessitant impérativement un traitement afin d’accélérer la cicatrisation et d’éviter une surinfection, …). Ils sont recherchés chez un malade en position debout sur un escabeau phlébologique.
• L’œdème du pied est blanc, mou, prenant le godet avec une nette recrudescence vespérale, sans redistribution vers d’autres territoires.
• Les varicosités bleutées (dilatations de petites veines cutanées et sous-cutanées) de la cheville et de l’arche plantaire.
• Les dermites purpuriques et pigmentées traduisent le passage dans le derme des hématies, libérant leurs pigments ferriques. La dermite ocre en est la variété la plus commune. Dans l’insuffisance veineuse, la dermite ocre a une accentuation distale franche.
• L’atrophie blanche de Milian prend l’aspect de zones blanches porcelaine, cicatricielles, arrondies, de siège essentiellement malléolaire. Elle traduit une raréfaction des capillaires au sein d’un tissu fibreux.
Il arrive que le patient ne consulte pour la première fois qu’à ce stade tardif d’évolution de ses varices de jambes.

• Des signes pelviens :
Regroupés sous l’entité « syndrome de congestion pelvienne », ils peuvent être présents si les varices de jambes sont connectées à des varices pelviennes.

Le caractère veineux de cette symptomatologie est évoqué devant leur majoration :
• au cours de la journée
• après une station debout ou assise prolongée
• par la chaleur (chauffage au sol, périodes estivales)
Et leur amélioration par :
• le froid
• la surélévation des membres inférieurs (diminution de la pression)
• l’exercice physique (activation de la pompe musculaire)
• la contention-compression veineuse
Ces symptômes affectent significativement la qualité de vie personnelle et professionnelle.

Quelles sont les complications de l'insuffisance veineuse superficielle (IVS) ?

Les dilatations, le reflux et la stase chronique observés dans les varices des jambes non traitées peuvent engendrer certains troubles et complications :

Complications aiguës, de survenue brutale des varices des jambes :

La thrombose veineuse superficielle ou phlébite superficielle ou paraphlébite.

Il s’agit d’un caillot de sang qui se forme dans la varice, survenant soit spontanément, soit en présence de certains facteurs favorisants. Dans la grande majorité des cas, elle est bénigne, mais peut parfois s’étendre au réseau veineux profond et former une phlébite profonde (thrombose veineuse profonde).

Les hémorragies :

Ce sont des ruptures de varices des jambes avec une hémorragie externe, rares mais possibles même en l’absence de traumatisme. Cette hémorragie peut être impressionnante, mais il ne faut pas s’affoler. Dans ce cas, il est recommandé d’allonger le patient, de surélever la jambe atteinte et de mettre une compresse mouillée, ce qui a pour effet de faire cesser cette hémorragie.

▪ Parfois, l’hémorragie n’est pas extériorisée et se manifeste par un hématome ou une ecchymose.

Complications chroniques des varices des jambes avec altération de la peau et des tissus en dessous appelés « TROUBLES TROPHIQUES » :

▪ Pigmentation de la peau : Taches brunâtres ou ocre de la peau (appelée dermite ocre), dues au dépôt de fer contenu dans le sang s’étant échappé des veines.

▪ Eczéma variqueux : Avec parfois d’importantes démangeaisons.

▪ Hypodermite : Une inflammation chronique de la peau et des tissus en dessous, donnant un aspect induré et cartonné de la jambe.

▪ Atrophie blanche : Apparaît dans certains cas sous forme de zone blanchâtre d’aspect cicatriciel, entourée souvent de télangiectasies.

▪ Ulcère variqueux : C’est la complication redoutée des varices de la jambe : une plaie de la jambe ou de la cheville qui ne cicatrise pas spontanément.

Comment fait-on le diagnostic ?

En premier lieu, on procède à l’examen clinique durant lequel le médecin vasculaire va interroger le patient pour préciser le motif de la consultation qui peut être une gêne fonctionnelle (lourdeurs, douleurs…) ou une gêne esthétique (varicosités, varices de jambes visibles…). Il précise aussi les facteurs prédisposant ou aggravants : hérédité, grossesse, profession. Il doit rechercher un antécédent de thrombose veineuse (phlébite) personnel ou familial.

Suite à cet échange, le médecin vasculaire procédera à un examen physique des varices des jambes. Le patient est debout sur un escabeau. Les jambes sont examinées de face, de dos et de profil afin de préciser la topographie et le trajet des varices de jambes. On recherchera d’autres varices associées (varices périnéales, vulvaires), un œdème, des troubles trophiques (pigmentation, eczéma….). Enfin, un trouble de la statique plantaire (pieds plats….) est également recherché.

Le diagnostic est complété par un examen complémentaire indispensable dans l’exploration des varices de jambe : l’écho-doppler veineux. C’est un examen indolore et non-invasif réalisé par le phlébologue. Il permet de visualiser les veines et d’étudier le mouvement, et le sens du flux sanguin qui les parcourt. On établit ainsi une cartographie sur laquelle on se base pour proposer une stratégie thérapeutique ou demander d’autres examens complémentaires.

Quelles sont les traitements et mesures préventives ?

Il existe plusieurs traitements pour la prise en charge des varices des jambes. En fonction de l’état veineux du patient, du risque évolutif de ses varices des jambes, des avantages et des risques de complications spécifiques à chaque traitement, et des souhaits de chaque patient, il sera proposé par le phlébologue, isolément ou en association, un traitement médical phlébologique ou un traitement chirurgical.

– Si les varices de jambes sont peu importantes, que les signes d’insuffisance veineuse sont mineurs et qu’elles ne procurent pas de gêne esthétique, les règles d’hygiène de vie adaptées (exercice physique, marche, surélévation des jambes ….), le port d’une compression (bas à varices), éventuellement un traitement veinotonique seront conseillés pour favoriser le retour veineux.

– Dans le cas contraire, le traitement des varices des jambes est, pour l’essentiel, déterminé par la taille des varices des jambes. Le traitement par sclérothérapie qu’elle soit sous sa forme liquide ou sa forme mousse, est le plus adapté pour les petites varices des jambes.

– Le laser vasculaire est utilisé généralement en complément de la microsclérose pour traiter les varicosités particulièrement fines, localisées très souvent au niveau des chevilles ou des pieds et dans lesquelles on ne peut pénétrer avec une aiguille.

– Lorsque les varices des jambes sont trop avancées, la chirurgie peut être nécessaire en veillant à respecter le drainage des tissus, à être conservateur, en préservant le plus possible le capital veineux.

– D’autres mesures sont possibles : correction des troubles de la voûte plantaire (pieds plats…).

Autre pathologies veineuses

Thrombose veineuse superficielle (TVS)

La Phlébite superficielle (thrombose veineuse superficielle) est un caillot qui se forme dans une ou plusieurs veines superficielles (sous la peau). Il s’agit de la complication la plus fréquente des varices.

Quelles sont les causes de la TVS ?

La maladie variqueuse (les varices) : C’est la cause la plus fréquente de la phlébite (thrombose veineuse) superficielle au niveau des jambes. Cette phlébite superficielle sur varice survient spontanément ou en présence de facteurs de risque tels qu’un alitement prolongé, un long trajet en avion ou en voiture, les traumatismes au niveau de la jambe (fracture, entorse) surtout en présence d’un plâtre, une intervention chirurgicale récente, les grossesses et ses suites, obésité et contraception orale (certaines pilules oestro-progestatives)…
La thrombose veineuse superficielle qui survient au sein d’une veine « saine » est souvent révélatrice d’une affection sous-jacente en particulier une anomalie génétique ou acquise de la coagulation du sang (une thrombophilie), un cancer ou une maladie inflammatoire vasculaire rare (maladie de Behçet, Maladie de Burger). Votre phlébologue pourra être amené à vous faire faire des examens complémentaires à la recherche une de ces éventuelles anomalies. La majorité de ces circonstances constitue aussi des facteurs de risque de survenue d’une thrombose veineuse profonde.
La phlébite (thrombose veineuse) superficielle du bras : La thrombose veineuse superficielle du bras est fréquente après une prise de sang ou la pose d’un cathéter veineux pour une perfusion par exemple.

Quels sont les symptômes de la TVS ?

Les signes et symptômes d’une thrombose veineuse superficielle sont typiques : Cordon inflammatoire, dur, rouge, chaud et douloureux spontanément ou au moindre contact, sur le trajet d’une veine connue comme variqueuse (varice) ou au contraire saine.

Quelles sont les complications de la TVS ?
La phlébite superficielle peut atteindre, par continuité le réseau veineux profond et former une thrombose veineuse profonde. Cette extension au réseau veineux profond est rare, mais peut être grave si le caillot ou une partie migre vers le poumon (embolie pulmonaire).
Comment fait-on le diagnostic de la TVS ?
– Le diagnostic clinique: La clinique est parlante, on constate sur la peau un trajet rouge qui peut être chaud et douloureux le long d’une veine. Le phlébologue va recueillir les circonstances de sa survenue.
– L’exploration par écho-doppler: Le diagnostic est confirmé par l’écho-doppler par visualisation directe du caillot. Il permet également de préciser sa taille, son étendue et l’association éventuelle à une phlébite profonde (thrombose veineuse profonde) qui survient dans 20% des cas.
Quels sont les traitements et mesures préventives de la TVS ?
La compression médicale élastique : Le traitement de la thrombose veineuse superficielle comprend nécessairement une compression médicale élastique (bas à varices).
Une crème ou un gel anti-inflammatoire non stéroïdiens, AINS, (type NIFLUGEL®, VOLTARENE® …..) Elles peuvent être prescrites dans la phase précoce de la phlébite superficielle afin d’aider à soulager les signes d’inflammation locale.
Le traitement anticoagulant : Dans le traitement d’une thrombose veineuse superficielle est mis en place en fonction des symptômes et des critères écho-doppler retrouvés (localisation, taille et extension du caillot), il doit respecter un protocole bien précis établi par votre angiologue.
Le traitement des varices : Enfin une phlébite (thrombose veineuse) superficielle survenue dans une varice, est un argument pour traiter les varices afin d’éviter qu’elle ne recommence plus tard (la récidive).

Œdème

L’œdème est un trouble de la circulation sanguine. Il s’agit d’un gonflement des tissus mous dû à une augmentation du liquide interstitiel (sérum sanguin). Le plasma sort alors des vaisseaux sanguins et se dirige vers le tissu interstitiel (tissu de soutien entre les organes). Le liquide est composé de manière prédominante d’eau, mais des protéines et des liquides riches en cellules peuvent s’accumuler en cas d’infection ou d’obstruction lymphatique.

Quelles sont les causes d’un œdème ?

Les causes d’un œdème sont principalement pathologiques :

– Une obstruction veineuse (phlébite) : formation d’un caillot de sang dans une
veine, bloquant la circulation sanguine et pouvant provoquer un œdème.

– Des maladies pulmonaires chroniques : exercice d’une pression dans les vaisseaux
sanguins favorisant l’accumulation de fluide dans les jambes et les pieds, entraînant un œdème.

– La rétention d’eau peut résulter d’une cirrhose du foie, où la production de protéines
impliquées dans la coagulation du sang est réduite, conduisant à une accumulation de liquide dans les jambes.

– Une hyperthyroïdie importante peut provoquer un œdème en raison d’un organisme
ralenti ; le cœur bat moins vite, pompe mal le sang, la circulation sanguine est altérée, et les
vaisseaux se dilatent.

– Certains médicaments favorisent également l’apparition d’œdèmes, en particulier ceux
qui dilatent les vaisseaux sanguins.

– La rétention d’eau peut survenir dans le cadre d’une insuffisance cardiaque, d’une
insuffisance veineuse, d’une insuffisance rénale, ou d’un mauvais fonctionnement du système lymphatique. Il est recommandé de consulter un médecin en cas de tels problèmes.

D’autres raisons peuvent être à l’origine d’un œdème :

– Pendant la grossesse, la pression de l’utérus sur la veine cave peut entraîner une mauvaise circulation sanguine, favorisant ainsi l’œdème.

– La rétention d’eau peut également apparaître pendant les règles en raison d’une sécrétion
excessive d’œstrogènes.

– Chez les femmes plus âgées, la faiblesse des muscles de la jambe peut également contribuer à la formation d’un œdème.

Enfin, une position assise ou debout prolongée, une alimentation trop riche en sel ou certaines opérations chirurgicales peuvent entraîner de la rétention d’eau ou un œdème.

Quels sont les symptômes d’un œdème ?
Parfois appelé « rétention d’eau », l’œdème est généralement présent au niveau de la cheville et au-dessus du pied. Il persiste généralement entre 2 à 5 jours et disparaît sans laisser de séquelle, mais il récidive souvent. Les symptômes incluent un gonflement et une sensation de lourdeur.
Quelles sont les complications d’un œdème ?
Les œdèmes peuvent provoquer une douleur dans les membres concernés, des sensations de lourdeur, ou encore des fourmillements. Lorsque l’œdème est situé au niveau des poumons, il peut entraîner de la toux, de l’essoufflement et des ballonnements abdominaux.
Comment fait-on le diagnostic d’un œdème ?
On distingue un œdème si, en exerçant une pression avec un doigt, la zone concernée reste marquée quelques secondes.
Quels sont les traitements et les mesures préventives pour soulager un œdème ?
Pour prévenir un œdème, il est recommandé d’avoir une alimentation riche en protéines et de réduire la consommation de sel. Il est également possible d’avoir recours à des plantes telles que le thé vert, le pissenlit ou la vigne rouge à travers l’homéopathie ou sous forme d’infusions. Le drainage lymphatique peut être une solution pour soulager un œdème, il s’agit d’un massage qui stimule la circulation de la lymphe (liquide biologique). D’autres mesures peuvent être prises, telles que relever les pieds du lit, prendre des douches d’eau froide, pratiquer des activités comme la marche, le vélo ou la natation, utiliser la contention veineuse, et prendre des veinotoniques.

Enfin, il est conseillé de consulter un médecin pour détecter d’éventuelles maladies liées à un œdème, telles qu’une insuffisance cardiaque ou une cirrhose du foie.

Les varicosités

Les varicosités sont des petites veines dilatées et visibles sous la peau.
Lorsque le sang stagne au niveau des membres inférieurs, la pression exercée sur ces veinules entraine leur dilatation et leur «éclatement». Elles sont dues à une fragilité capillaire le plus souvent d’origine génétique. En dehors du caractère héréditaire de ces varicosités, les stations debout prolongées, les grossesses, la chaleur, certains médicaments comme la cortisone favorisent leur apparition. Elles peuvent aussi survenir après un traumatisme local. Leur apparition est fréquente lors des grossesses mais aussi lors de la ménopause, provoquée par un changement hormonal important. Chez l’homme, on les retrouve essentiellement autour des chevilles. Le traitement de choix est la microsclérose.

Cellulite

La cellulite correspond à un amas de cellules graisseuses présent sous le derme qui donne un aspect « peau d’orange » à la peau. Elle est provoquée par une modification de la structure de la peau suite à la contraction et au durcissement des septa fibreux qui relient les différentes couches de la peau.

Il existe plusieurs types de cellulite :
– La cellulite adipeuse : elle n’est pas visible en position debout ou allongée. Pour l’apercevoir, il faut pincer la peau.
– La cellulite fibreuse : elle est visible en position debout. C’est une cellulite profonde, douloureuse et dure au touché.
– La cellulite œdémateuse : elle est visible en position debout et couchée. Elle est souvent due à la rétention d’eau.

Il est possible que ces trois types de cellulites coexistent. On parle alors de cellulite mixte. Elle associe toujours en proportions variables selon le cycle, la vie génitale (mode de contraception) et le vieillissement, des phénomènes de rétention d’eau (liée à une insuffisance veineuse), une augmentation de volume des lobules adipeux (en rapport avec la prise de poids) et une fibrose des travées entre les lobules adipeux formant des fossettes en dépression cupuliforme (souvent après injections).

Le vieillissement de la peau avec la perte de densité et d’élasticité, explique les hernies de l’hypoderme dans le derme, visibles en échographie (images en gueule de requin). Les techniques d’aspiration ou de massage (drainage ou pressothérapie ) sont efficaces transitoirement sur la rétention d’eau mais n’agissent pas au cœur du problème qui est la rigidification des travées (perpendiculaires à la peau chez la femme) de fibres de collagène entre les lobules adipeux de l’hypoderme. D’où l’utilisation des lasers et de la radiofréquence.

Le docteur Virginie PERON-DAVID va vous proposer des solutions pour améliorer l’aspect peau d’orange.

La cellulite c’est quoi ?

Ce n’est en réalité qu’un amas de cellules adipeuses (cellules graisseuses) classiques, mais dont les capacités de stockage sont saturées. Elles vont ainsi bloquer la circulation des liquides, et notamment la lymphe dont l’un des rôles est de transporter les toxines vers les organes aptes à les traiter. Les toxines ne pouvant plus être évacuées, elles vont alors s’accumuler et créer une inflammation dans les zones concernées. Cela va renforcer le gonflement déjà ressenti à cause de la mauvaise circulation. La cellulite touche la grande majorité des femmes. L’une des autres conséquences désagréables est esthétique : la peau, comprimée elle aussi par ce phénomène inflammatoire, perd de son élasticité. Elle adopte alors ce fameux aspect de peau d’orange caractéristique de la présence de cellulite, source de complexes. Ce que l’on voit à l’extérieur n’est donc que le reflet des désordres intérieurs…

Quelles sont les causes de la cellulite ?

• L’hérédité.
• Les taux d’hormones sexuelles (œstrogènes)
• L’obésité.
• Des troubles de la circulation sanguine.
• Une tendance à faire de la rétention d’eau.
• Le stress.

Quelles sont les localisations de la cellulite ?

Elle se situe d’abord sur la zone des fesses et des cuisses, mais aussi les bras, les genoux, les chevilles et le ventre.

A quoi est due la cellulite ?

La cellulite est liée à une accumulation locale de graisses et à une modification du tissu adipeux dans certaines zones du corps. La cellulite est un phénomène complexe qui résulte de la combinaison de plusieurs facteurs, aux premiers rangs desquels se trouvent les variations hormonales féminines.

Est-ce normal d’avoir de la cellulite ?

Tout le monde n’est pas égal face à la peau d’orange et aux capitons. Les principales causes de la cellulite sont la rétention d’eau et une mauvaise circulation des graisses. Pour prévenir la cellulite, quelle qu’en soit l’origine, il existe cependant des solutions anti-cellulite.

Comment prévenir la cellulite ?

• Ayez une alimentation saine.
• Faites régulièrement de l’activité physique.
• Maintenez un poids santé.
• Limitez les aliments riches en sel.
• Buvez beaucoup d’eau.
• Consommez de l’alcool avec modération.
• Ne fumez pas.
• Les taux d’hormones sexuelles (œstrogènes)
• L’obésité.

Quels traitements sont proposés au cabinet ?

Le Docteur Virginie PERON-DAVID utilise la combinaison de la pressodynamie et de la radiofréquence, solution non invasive combinant deux approches validées pour le traitement de la cellulite. En raison des effets simultanés (radiofréquence et ondes de choc), le temps de traitement est réduit et les résultats sont considérablement améliorés. La cryolipolyse peut également y être ajoutée. L’énergie thermique (radiofréquence) avec une température de 42°C entraîne la dénaturation du collagène suivi par la synthèse de nouvelles fibres saines. Ces faits entraînent un épaississement du derme, une relaxation des septa conjonctifs dans l’hypoderme et une augmentation en élasticité de la peau.

Action sur les Adipocytes

Les radiofréquences pénètrent dans les couches profondes de la peau, où la chaleur est absorbée par différentes cellules. Plus celles-ci seront chargées en eau plus elles seront soumises à la chaleur du traitement. Les cellules graisseuses de la cellulite contiennent énormément d’eau. La combinaison des deux énergies thermique et mécanique (pressodynamie) stimule la circulation sanguine et contribue à la formation de nouveaux vaisseaux sanguins (néo-angiogenèse). Ces alternances de chaleur et de pression mécanique conduisent à l’activation des enzymes responsables de la dégradation des graisses (lipides) stockés dans les adipocytes. En conséquence directe, la taille des chambres graisseuses est considérablement réduite et donc la cellulite diminue.

Action sur la Circulation sanguine et lymphatique
Le massage mécanique par mouvements circulaires vers les ganglions lymphatiques entraîne un effet de drainage lymphatique qui aide à augmenter l’élimination de l’eau et des déchets métaboliques de la cellulite. Comme mentionné ci-dessus, la circulation sanguine est favorisée par l’angiogenèse (fabrication de nouveaux vaisseaux), le massage mécanique pendant la séance. Enfin la dilatation des vaisseaux est atteinte grâce à l’effet thermique des radiofréquences. Finalement, tous les effets mentionnés (augmentation des fibres néocollagène, accélération du métabolisme des adipocytes, augmentation de l’élimination des déchets et circulation sanguine) produisent un derme plus souple et provoquent une réduction de la cellule graisseuse, la relaxation des septa conjonctifs et une amélioration de l’état de la peau.

Il existe de nombreuses approches invasives et non invasives pour le traitement de la cellulite. Celles-ci incluent le drainage lymphatique, massage manuel ou mécanique, les ondes de choc ou des traitements à base de radiofréquence (RF). Ces techniques peuvent être utilisées isolément ou en combinaison afin d’améliorer les résultats. Le but des thérapies combinées est d’atteindre une plus grande efficacité via la synergie des effets physiologiques induits par les différentes technologies.

Ce traitement combiné a pour action :
• Réduction de la cellulite
• Augmentation de l’élasticité de la peau
• Amélioration de la texture de la peau

Lors de la première visite, le Docteur Virginie PERON-DAVID vous aidera à établir votre plan de traitement personnalisé. Dans la plupart des cas, le plan comprend 6 séances espacées d’une semaine. Une séance typique dure 15-20 minutes, selon la zone traitée pour la Radiofréquence et 30 minutes pour la Pressodynamie. Le traitement est effectué dans une position allongée relaxante. Les patients rapportent des améliorations dès la première séance de traitement. Les résultats continuent habituellement à s’améliorer pendant les quelques mois qui suivent. Il n’y a pas de temps d’arrêt et vous pouvez reprendre vos activités habituellement immédiatement après le traitement.

Traitements de l’insuffisance veineuse

Les objectifs sont :

• À des fins fonctionnelles : amélioration de l’inconfort, des sensations de pesanteur, des douleurs, des crampes nocturnes,
• En prévention ou en traitement de complications d’ordre thrombo-embolique (phlébite superficielle),
• En prévention ou en traitement de complications d’ordre trophique : eczéma cutané, pigmentation, remaniements cutanés, fragilisation de la peau, retard de cicatrisation, plaies provoquées ou spontanées appelées ulcères variqueux.

 

Modalités du traitement :

Dans certaines situations, un traitement est indiqué afin de supprimer les veines malades. Il existe plusieurs possibilités thérapeutiques, telle que la sclérothérapie ou la chirurgie et le traitement endoveineux, par laser, radiofréquence.

Contention

Qu’est-ce que la contention ?

La compression veineuse est appelée dans le langage courant « contention veineuse ». Il faut noter cependant que la contention stricto sensu est passive et sert à éviter les gonflements, tandis que la compression est active en utilisant l’énergie élastique. Cette dernière consiste à exercer une pression active sur la jambe et au niveau des veines, au moyen de matériaux conçus avec différents degrés d’élasticité. Cette compression, aussi bien au repos qu’à l’effort, empêche ainsi la dilatation de la veine et facilite le retour veineux. La compression se comporte comme une « gaine » autour de la jambe visant à contrecarrer l’hyperpression liée à la stase et à limiter la dilatation veineuse qui en découle. Elle est réalisée par chaussettes, bas, collants, manchons de compression pour le bras ou bandes dont la composante commune est le caractère élastique. La compression veineuse est la base de traitement de l’insuffisance veineuse à tous les stades de son évolution, des phlébites (thrombose veineuse) et des lymphœdèmes.

Quel est le principe de la contention ?

La compression (ou contention) veineuse apporte une pression active sur les jambes et en particulier sur les veines, avec les effets suivants :
• Augmentation de la vitesse circulatoire du sang : Le bas de contention, en comprimant les veines, accélère le flux sanguin et facilite ainsi le retour veineux, évitant par là même la stagnation de sang dans les veines notamment en cas d’immobilisation, et prévenant en conséquence la formation de caillot (phlébite ou thrombose).
• Amélioration du drainage liquidien : Le bas de contention favorise le drainage de liquide au niveau de la paroi veineuse, et empêche ainsi les œdèmes de s’accumuler dans les jambes en améliorant leur résorption (par diminution de l’œdème formé).

Il existe 4 forces ou « classes » de compression en France :

Elles correspondent au niveau de pression exprimé en millimètre de mercure (mmHg), exercé par le bas ou la chaussette à la cheville. La classe I correspond à la pression la plus faible, tandis que la classe IV correspond à la pression la plus forte, prescrite sur mesure. La Haute Autorité de Santé a publié ici les indications pour les différentes situations cliniques.

• Le choix de la classe est prescrit par le médecin :
La classe II est la plus prescrite notamment dans le cadre de varices ou de symptômes veineux tels que lourdeurs, douleurs, chevilles enflées ou gonflées. La pression est toujours définie au niveau de la cheville, là où elle est la plus forte, et diminue ensuite au fur et à mesure que l’on remonte le long de la jambe. Il n’y a donc pas de différence d’efficacité entre les différentes compressions selon leur longueur. En l’absence d’indication médicale particulière, le choix se fera sur le type de compression (chaussettes, bas cuisse ou collants), le plus confortable à porter pour le patient.

• Il existe un grand choix de modèles pour répondre à tous les besoins :
De nombreux progrès ont été faits depuis les « bas à varice » de nos grand-mères, pour couvrir tous les cas d’usage : aéré pour les chaleurs estivales, esthétique sous une jupe, technique pour la pratique sportive. Les sportifs en effet auraient de meilleurs performances pendant l’effort et une meilleure récupération après l’effort en portant des bas de contention. Des études sont en cours pour déterminer quel type de contention (dégressive, constante ou progressive) convient le mieux à chaque phase d’exercice sportif (effort, récupération). Il faut noter que les chaussettes de contention pour sportifs ne sont pas remboursées.

Quelles sont les indications de la contention ?

• Dans la vie de tous les jours, la contention joue un rôle préventif pour éviter le gonflement (œdème), les lourdeurs et les douleurs au niveau des jambes. Elle procure ainsi un véritable bien-être des membres inférieurs.
• La compression prévient et limite l’évolution de l’insuffisance veineuse à tous ses stades.
• En cas d’immobilisation « plâtre, chirurgie, alitement…), la contention évite la survenue de phlébite (thrombose).
• Lors de long voyage (voiture, train, avion …), la contention compense l’immobilité prolongée.
• En avion en particulier, et pour des vols de plus de quelques heures, la contention devrait être systématiquement portée, pour pallier non seulement l’immobilisation, mais surtout le gonflement des chevilles et des pieds consécutif à la baisse de la pression atmosphérique en cabine par rapport au sol.
• En cas de phlébite superficielle ou profonde, la contention a un effet antalgique en diminuant l’œdème et la douleur.
• Après un traitement des varices (sclérose, chirurgie), la contention minimise les désagréments post-traitement et améliore son efficacité.
• La contention est indispensable en cas d’ulcère afin de diminuer l’œdème et recréer les conditions favorables à sa cicatrisation.
• La compression est un traitement clé dans la prise en charge du lymphœdème et de ses complications.
• Le port de bas de contention est recommandé pendant la grossesse et juste après l’accouchement surtout si ce dernier a lieu avec césarienne. La contention favorise la circulation en prévenant le risque de phlébite (thrombose) et en limitant la survenue ou les signes d’insuffisance veineuse (varices, jambes lourdes, jambes enflées).
• Comme les bas de contention favorisent le retour veineux ainsi que le drainage, ils sont de plus en plus utilisés par les sportifs qu’ils aient des varices ou pas, pendant et après l’effort.
• Suivant le type d’intervention réalisé, votre angiologue vous conseillera de porter un bas de contention sur le membre traité durant deux à trois semaines, notamment pour des varices de gros calibre, ou en cas d’écho-sclérose (sclérothérapie aidée de l’échographie).

Quelles sont les contre-indications de la contention ?

• Infections cutanées, plaies non cicatrisées.
• AOMI (artériopathie oblitérante des membres inférieurs) avec IPS (index de pression systolique) < 0,6. • Microangiopathie diabétique évoluée (pour une compression > 30 mmHg).
• Phlegmatia coerulea dolens (phlébite bleue douloureuse avec compression artérielle).

Veinotoniques

Également appelés phlébotoniques ou phlébotropes, les veinotoniques sont utilisés dans le traitement symptomatique de l’insuffisance veineuse.
Véritables médicaments de la veine, ils tonifient les parois des veines, stimulant ainsi la circulation sanguine et réduisant la douleur et l’œdème en limitant la dilatation veineuse et le phénomène inflammatoire.

Il existe deux types de veinotoniques :

Ceux à base d'extraits végétaux

Le marron d’inde (fruit) : Par ses propriétés anti-exsudatives, le marron d’inde limite les apparitions d’ulcères variqueux. Son extrait est analgésique, assure une diminution de la perméabilité capillaire, favorise la vasoconstriction et augmente la résistance des vaisseaux sanguins, ce qui est particulièrement efficace en cas d’hémorroïdes.

Le fragon ou petit houx (racine) : Il s’oppose à la distension du réseau veineux en surcharge grâce à son effet diurétique et vasoconstricteur veineux puissant. Connu pour son action anti-inflammatoire et anti-œdémateuse.

Le cyprès (cônes) : Recommandé pour les troubles circulatoires veineux (varices, hémorroïdes) et l’insuffisance veineuse, surtout à la ménopause, grâce à ses propriétés œstrogéniques.

L’hamamélis (feuilles) : Augmente la résistance et diminue la perméabilité des capillaires. Cette plante antihémorragique et astringente s’oppose à la distension du réseau veineux, connue pour son effet anti-œdémateux. L’eau distillée d’hamamélis est reconnue pour son efficacité locale sur la couperose, en tant qu’excellent veinotonique naturel.

Le ginkgo (feuilles) : Améliore la circulation sanguine par ses actions anticoagulantes, anti-agrégantes (empêche la formation de thromboses ou caillots), et vasodilatatrices (facilite la dilatation des vaisseaux sanguins). Présent dans de nombreux médicaments et compléments alimentaires visant à renforcer les fonctions cérébrales, il combat les troubles de la mémoire et favorise une bonne circulation sanguine.

Le resvératrol (présent dans la pellicule et les pépins de raisin noir) : Favorise une bonne circulation générale, aide à entretenir la santé cardiovasculaire, et agit comme un puissant antioxydant, protégeant et régénérant le tissu cutané.

 

Ceux fabriqués à partir de molécules de synthèse

Il s’agit de diosmine, rutine, hespéridine, etc.

Comment agissent les veinotoniques ?

Les veinotoniques agissent à de nombreux niveaux :
•  Ils exercent localement une action anti-inflammatoire;
• Ils stimulent le tonus veineux;
• Ils protègent les cellules endothéliales qui tapissent l’intérieur des veines.
• Ils exercent localement une action anti-inflammatoire;
• Ils stimulent le tonus veineux;
• Ils protègent les cellules endothéliales qui tapissent l’intérieur des veines.

Ces actions se traduisent par une diminution du relâchement des veines et une inhibition des facteurs d’inflammation qui provoquent la sensation de lourdeur dans les jambes et l’œdème.
Ils s’utilisent par voie orale (comprimé, gélule, ampoules…) ou par voie locale (sous forme de crèmes), et sont généralement prescrits en cure de 3 mois, à renouveler en cas de réapparition de la sensation de jambes lourdes, de l’œdème, etc.
Sachez aussi que les veinotoniques ont très peu d’effets secondaires, ce qui rend leur prise facile et leur tolérance excellente.
Cependant, il est important de rappeler qu’aucune étude n’a démontré leur efficacité pour prévenir l’aggravation d’une maladie veineuse, de même que les associations de plusieurs veinotoniques n’ont pas d’intérêt démontré.

En pratique :
S’ils sont disponibles librement chez votre pharmacien (sans ordonnance), n’oubliez pas que les veinotoniques sont néanmoins des médicaments. Pour trouver le médicament le mieux adapté à votre cas, demandez conseil à votre pharmacien.
A noter : les veinotoniques ne sont pas remboursés par l’assurance maladie.
De plus, lorsque vous souffrez d’insuffisance veineuse, parlez-en à votre médecin. C’est la personne la plus à même de choisir un traitement.

Mesures hygiéno-diététiques permettant de soulager les symptômes
-Pratiquer une activité physique, à savoir marcher au moins 30 minutes par jour, prendre les escaliers au lieu de l’ascenseur. Eviter les sports qui provoquent des à-coups, comme le squash, le tennis ou le basket ainsi que les sports qui bloquent la circulation (équitation, judo…)
-Adopter une alimentation équilibrée, en évitant l’alcool, le café, les épices ou encore le thé qui favorisent la congestion des veines
-Lutter contre la surcharge pondérale qui augmente le volume de tissus à drainer par les veines.
-Arrêt du tabac qui diminue la tonicité des veines
-Adopter de bonnes postures : ne pas croiser les jambes, surélever les pieds dans le lit, passer un jet d’eau froide sur les jambes en fin de douche
-Ne pas exposer ses jambes à la chaleur, qui a un effet néfaste en cas de problème veineux, pas de bains chauds, éviter le sauna, l’exposition au soleil
-Opter pour des vêtements amples et éviter les talons trop hauts.

Sclérose et échosclérose à la mousse

Sclérotherapie : Quel est le principe ?

Son principe est d’injecter avec une aiguille très fine dans la varice ou la varicosité, un produite sclérosant un produit sclérosant au sein d’une varice afin de la supprimer. Cette injection est réalisée sous contrôle visuel. Si la varice se situe plus en profondeur, votre praticien réalisera ce geste avec l’aide de l’échographe. On parle alors de sclérothérapie écho-guidée.
Différents sclérosants (Aetoxisclérol, Trombovar, Sclérémo) et différentes concentrations d’un même produit peuvent être utilisés selon la varice et sa profondeur. Les produits sclérosants peuvent être sous forme liquide ou mousse. Cette substance agit sur la muqueuse interne de la veine, provoquant une réaction inflammatoire locale aboutissant à la rétraction puis la fibrose de la veine. Sous l’effet du produit sclérosant, la varice va se fermer puis se transformer en un cordon fibreux, qui peut parfois être senti et vu sous la peau, ou même être sensible pendant quelques jours voire quelques semaines. Il va régresser puis, le plus souvent, disparaître totalement, de façon progressive.

Quelles sont les indications de la sclérothérapie ?

Les indications de la sclérothérapie portent sur :
• les troncs saphènes et leurs varices
• les veines réticulaires et télangiectasies
• les varices résiduelles ou récidive après un traitement chirurgical
• les varices non saphènes
• les varices péri-ulcéreuses
Les scléroses peuvent être réalisés en complément d’un traitement chirurgical dans un
deuxième temps. Il est important que le phlébologue vous oriente vers un chirurgien
vasculaire quand cela est nécessaire. Il est également possible de combiner un traitement
par sclérose et laser.
Elles sont réalisées afin de limiter l’évolution de la maladie veineuse chronique qui peut être
source de complications telles que pigmentation, ulcère, hémorragie variqueuse ou phlébites
(thrombose veineuse).

Quelles sont les contre-indications ?

Si les varices sont de gros diamètre, votre praticien pourrait vous conseiller d’avoir recours à un traitement thermique endoveineux, souvent plus adapté.
Il existe également quelques contre-indications qui seront toujours recherchées avant de débuter un traitement.
Celles-ci sont limitées :
• grossesse ou allaitement, éviter les expositions solaires ou UV pendant les 3 à 6 semaines suivant la séance.
• Allergie connue au produit sclérosant.
• Phlébite récente.
• Certaines anomalies de la coagulation augmentant considérablement le risque de phlébite.
• Infection locale dans la zone de sclérothérapie ou infection généralisée grave.
• Pour la sclérothérapie à la mousse :
une communication entre le cœur droit et le cœur gauche (foramen ovale perméable) connue et symptomatique (la mousse risque de passer du cœur droit au cœur gauche et aller au cerveau provoquant ainsi des troubles neurologiques.

Comment se passe une séance ?

• Pour les varices de surface et les varicosités, le phlébologue peut s’aider d’un appareil de transillumination qui améliore leur visualisation et facilite l’injection.
• Pour des varices plus profondes et non visibles à l’œil nu : le phlébologue utilise le procédé d’échosclérose ou d’échosclérothérapie ; le produit sclérosant (le plus souvent sous forme mousse) est injecté sous contrôle visuel échographique. Cela permet de guider, de surveiller la position de l’aiguille et de vérifier tout au long de la procédure d’échosclérose que le produit diffuse bien dans toute la longueur de la veine.
L’échographie permet parfois de guider la sclérose afin d’en améliorer la précision. En pratique c’est une acte rapide (15 à 30 minutes), peu douloureux ( vous pouvez ressentir un inconfort dû à l’aiguille), effectué au cabinet, sans anesthésie et n’interdisant aucune activité de la vie courante. Des pansements sont mis en place pour une durée variant de 2 à 24 heures selon la veine traitée. Le plus souvent plusieurs séances sont nécessaires espacées de 15 jours à 1 mois, pour assurer un bon résultat durable. Il est nécessaire d’ établir un plan de traitement et une démarche rigoureuse. Supprimer une veine malade permet de rétablir la circulation du sang et, ainsi, faire disparaître les symptômes liés à l’insuffisance veineuse.
L’échodoppler et la cartographie anatomique et hémodynamique sont un préalable obligatoire à tout traitement de sclérose de varices.
Sous l’effet du produit sclérosant, la varice va progressivement se transformer en un cordon fibreux pour dans la majorité des cas, disparaitre totalement.
Notre objectif est de répondre à votre attente, d’éviter l’aggravation de la maladie veineuse et l’apparition de complications, rétablir une hémodynamique satisfaisant, et aboutir à un résultat satisfaisant sur le plan fonctionnel et esthétique. Ensemble, nous évaluons l’efficacité et estimons le nombre de séances nécessaires.

Au cabinet, votre praticien réalisera souvent plusieurs injections durant la même séance. Aucune anesthésie n’est nécessaire. Vous repartez dès que la séance est terminée.
Dans la plupart des cas, le produit sclérosant sera préparé sous forme de mousse pour en améliorer l’efficacité. On parle de sclérose à la mousse. Souvent, plusieurs séances sont nécessaires.

Quelles sont les suites et résultats après une séance ?

Vous repartez avec de petits pansements sur le ou les points d’injection qui peuvent être enlevés rapidement. Souvent, plusieurs séances seront nécessaires.
Il existe parfois quelques effets secondaires ou complications : « bleus », induration sensible de la veine, pigmentation, migraine ou flou visuel peu après la séance.

Quelques précautions habituelles sont à prendre :
• pas de piscine, ni de bain trop chaud (douche possible), ou d’effort intense le jour de la sclérose
• pas d’exposition solaire importante dans les jours qui suivent (une exposition modérée avec protection de la peau est possible)
• Après la séance de sclérose de varices, le port de bas et de bandes de compression est préconisé. Le patient peut repartir et reprendre son travail dès que la séance de sclérose de varices est terminée.
En fonction de l’étendue des varices, plusieurs séances de sclérose de varices peuvent être nécessaires.
La sclérothérapie offre souvent une efficacité durable sur les varices, mais demande dans un certain nombre de cas de nouvelles injections, car la veine peut parfois se recanaliser. Le médecin vasculaire peut donc être amené à réinjecter même dans des veines qui ont déjà été traitées quelques année évolutive, d’autres varices ou varicosités peuvent apparaître avec le temps. Il est donc fortement conseillé, comme pour toutes les autres techniques de traitement des varices, d’envisager un suivi régulier auprès de votre praticien, 1 à 2 fois par an, afin de prévenir et de traiter éventuellement de nouvelles varices.
Toutes les explications sont données lors de la première consultation.
La sclérose est considérée comme une méthode sûre, néanmoins il existe des effets secondaires qui sont souvent bénins, un microthrombi (petit caillot piégé dans les varicosités peut être retiré par une micro incision à l’aiguille), pigmentations (tâches marrons). D’autres complications sont exceptionnelles telles que une allergie, une migraine, thrombose, nécrose, néo-télangiectasie ou extensions capillaires (matting), malaise vagal ou flou visuel.

Laser endoveineux et stripping

Le laser endoveineux

Le laser endoveineux représente un traitement rapide et efficace des varices, en particulier celle des grandes et petites veines saphènes. Il peut aider à la cicatrisation des ulcères. Il ne nécessite ni hospitalisation, ni anesthésie générale, ni arrêt de travail prolongé.
Les suites sont simples et moins douloureuse qu’une chirurgie à type de stripping. Il n’y a pas de cicatrice et à moyen terme, il n’existe pas de récidive anarchique.

La procédure est réalisée en ambulatoire :
• Avec le laser endoveineux, grâce à une fibre optique de très petit calibre introduite sous anesthésie locale, en percutané, la veine est traitée directement par le rayon laser sans qu’il soit nécessaire de l’enlever, ce qui explique en partie le traumatisme moindre. La paroi interne de la veine malade va être détruite sous l’effet de la chaleur.
• Le patient est invité à marcher dès la fin de la procédure (qui dure environ 45 minutes) et à mener une vie normale incluant la reprise du travail très rapide, possible dès le lendemain s’il le souhaite. Il doit ensuite porter des bas de contention élastiques pendant au moins 2 ou 3 semaines. Avec cette technique, contrairement à la chirurgie conventionnelle, la veine n’est pas retirée et aucune incision de l’aine ne doit être pratiquée. Cependant, si le patient a une veine saphène très dilatée (avec un diamètre supérieur à 10 – 12 mm) et tortueuse, la chirurgie peut être une meilleure option.
• Avant la réalisation de la procédure, une consultation permet d’effectuer une évaluation clinique et un écho doppler afin de déterminer si cette méthode peut être utilisée chez le patient, de faire une cartographie ( état des lieux de son réseau variqueux) et d’apporter informations et réponses à ses interrogations.
• La veille du traitement, un nouvel examen échodoppler est réalisé pour dessiner sur sa peau le trajet exact de la veine à traiter par laser : c’est le marquage.
• Un suivi phlébologique ensuite à long terme est indispensable car la pathologie variqueuse est une maladie chronique et évolutive.

Le stripping

Le stripping des varices consiste à enlever la veine saphène ainsi que tout le réseau veineux atteint par la varice. Elle n’est pratiquée que pour les varices de gros calibres ou étendues.
Il comprend :
• un éveinage : extraction des veines ;
• une crossectomie : ablation d’une partie de la veine saphène interne.
Le stripping est basé sur le principe suivant : retirer la veine malade permet de supprimer le reflux sanguin, c’est à dire, le fait que le sang ne remonte pas vers le cœur et stagne.

Normalement, le sang circule de bas en haut et de la superficie vers les veines plus profondes, par le biais des veines reliantes :
• Pour les patients atteints de varices, le sang s’accumule dans la veine saphène variqueuse et en périphérie.
• Lorsque l’on retire la varice responsable du reflux et ses reliantes, la circulation se rétablit automatiquement dans les veines plus profondes.
Le stripping n’est pratiqué que pour les patients atteints de grosses varices, sources de complications. Même si le stripping est aujourd’hui une technique très pratiquée, il ne faut pas oublier qu’il comprend l’ablation d’une partie de la veine saphène interne.
Cette intervention n’est donc pratiquée qu’en dernier recours, lorsque les traitements endovasculaires ne sont pas envisageables.
Le stripping est préconisé dans les cas suivants :
• incontinence de la varice à la marche provoquant des douleurs ;
• impatiences des membres inférieurs : besoin irrépressible de bouger sa jambe ou son pied ;
• problèmes cutanés liés à la varice : eczéma variqueux, plaie variqueuse, ulcère variqueux, etc. ;
• formation d’un caillot sanguin superficiel.
A noter, le laser endoveineux est le traitement à privilégier en première intention dans le cadre de l’occlusion de la petite veine saphène. L’intervention se fait généralement sous anesthésie générale, voire péridurale :
• Elle nécessite une hospitalisation d’un à deux jours, suivie d’une période de convalescence de 2 ou 3 semaines.
• Le patient doit porter des bas de contention pendant 2 à 4 semaines après l’intervention.
• Les suites de l’opération ne sont généralement pas douloureuses et il est possible de remarcher dès le lendemain.
• Cependant, un arrêt de travail de 3 semaines environ est prescrit, car il est impératif de limiter les efforts.

La phlébectomie ambulatoire

Pour traiter les varices superficielles, votre angiologue procède à une phlébectomie ambulatoire, une méthode simple et relativement efficace. Un examen Doppler sera réalisé en premier lieu pour effectuer un bilan de l’état veineux. La phlébectomie est une technique chirurgicale réalisée sous anesthésie locale, consistant à enlever les varices superficielles à l’aide d’un crochet. Selon le type de varices traitées, il est possible d’utiliser cette méthode en association avec le laser endoveineux.

Anticoagulants

Les anticoagulants classiques

Classiquement et dans certaines indications, il comprend d’abord un traitement anticoagulant injectable sous la peau par une infirmière ou le patient lui-même qui sera ensuite relayé par des comprimés anticoagulants (les Anti-vitamines K) pour une durée déterminée par le médecin. Ce traitement anticoagulant nécessite une surveillance et un suivi régulier par des prise de sang afin de trouver équilibre entre la dose efficace d’anticoagulation et le risque hémorragique. La surveillance se fait par le biais de certains facteurs de coagulation en particulier l’INR (International Normalized Ratio).
• Ils sont un élément majeur des traitements spécifiques des maladies thrombotiques.
• L’héparine : Il s’agit de la molécule de référence, largement utilisée afin de fluidifier la sang et empêchant ainsi les mécanismes d’aggrégation plaquettaire et la formation de thrombus.
• Les AVK : Les anti-vitamines K sont utilisés depuis très longtemps, ils agissent sur les facteurs de la coagulation dépendant de la vitamine K, leur efficacité est adaptée en fonction du dosage de l’INR.
• Les HBPM : Les héparines de bas poids moléculaires sont les premiers descendants de l’héparine. Ils permettent des auto-injections et une commodité d’utilisation.

Les nouveaux anticoagulants oraux

 Aujourd’hui, les anticoagulants oraux directs (AOD) représentent une anticoagulation simple et efficace. Leur principal avantage est leur facilité d’utilisation qui ne nécessite pas de surveillance de la coagulation par des prises de sang répétées. Ces anticoagulants agissent par ailleurs rapidement, ils sont au moins aussi efficaces et en respectant les indications d’utilisation, ils ont un risque moins important de saignement (principal effet indésirable des anticoagulants conventionnels). En revanche, ils n’ont pas encore d’antidotes en cas de surdosage, un tel outil existe pour le traitement conventionnel.
A ce jour, le Rivaroxaban (Xarelto) et Apixaban ( Eliquis) sont utilisés pour le traitement de la TVP et remboursés.

• Les patients ne pouvant pas recevoir des anticoagulants et ayant un haut risque d’embolie pulmonaire sont traités par un dispositif nommé « filtre cave ».
• Il faut garder à l’esprit que le traitement de la thrombose veineuse profonde (phlébite profonde) par anticoagulant n’est pas anodin, il est impératif de signaler à chaque professionnel de santé leur présence afin d’éviter les interactions avec les médicaments qu’il pourrait vous prescrire et limiter les risques hémorragiques s’il dispense un acte qui en comporte. De même que l’apparente facilité d’utilisation des nouveaux anticoagulants oraux dans le traitement de la thrombose veineuse profonde (phlébite profonde) ne doit pas conduire à oublier les risques liés à leur usage.
• Il faut être vigilant, le traitement de la thrombose veineuse profonde (phlébite profonde) par les anti-vitamines K comporte quelques restrictions alimentaires : Certains aliments comme les brocolis, la laitue, les épinards, les choux, les choux-fleurs, les choux de Bruxelles et les asperges, sont particulièrement riche en vitamine K et peuvent interférer avec votre traitement anticoagulant. Ces aliments ne sont pas interdits, mais ils doivent être répartis dans l’alimentation de manière régulière et sans excès.
• Je recommande aux patients porteurs de thrombose veineuse profonde (phlébite profonde) de pratiquer des sports tels que la marche et la natation. En revanche, les sports de combats (boxe, judo, rugby), les sports à risque de traumatisme ou de blessures (équitation, ski, alpinisme….) sont à éviter en raison du risque hémorragique lié au traitement anticoagulant.

A savoir

• Les patients ne pouvant pas recevoir des anticoagulants et ayant un haut risque d’embolie pulmonaire sont traités par un dispositif nommé « filtre cave ».
• Il faut garder à l’esprit que le traitement de la thrombose veineuse profonde (phlébite profonde) par anticoagulant n’est pas anodin, il est impératif de signaler à chaque professionnel de santé leur présence afin d’éviter les interactions avec les médicaments qu’il pourrait vous prescrire et limiter les risques hémorragiques s’il dispense un acte qui en comporte. De même que l’apparente facilité d’utilisation des nouveaux anticoagulants oraux dans le traitement de la thrombose veineuse profonde (phlébite profonde) ne doit pas conduire à oublier les risques liés à leur usage.
• Il faut être vigilant, le traitement de la thrombose veineuse profonde (phlébite profonde) par les anti-vitamines K comporte quelques restrictions alimentaires : Certains aliments comme les brocolis, la laitue, les épinards, les choux, les choux-fleurs, les choux de Bruxelles et les asperges, sont particulièrement riche en vitamine K et peuvent interférer avec votre traitement anticoagulant. Ces aliments ne sont pas interdits, mais ils doivent être répartis dans l’alimentation de manière régulière et sans excès.
• Je recommande aux patients porteurs de thrombose veineuse profonde (phlébite profonde) de pratiquer des sports tels que la marche et la natation. En revanche, les sports de combats (boxe, judo, rugby), les sports à risque de traumatisme ou de blessures (équitation, ski, alpinisme….) sont à éviter en raison du risque hémorragique lié au traitement anticoagulant.