Pathologies Artérielles

Les Facteurs de Risques Cardio-Vasculaires

Les facteurs de risques cardio-vasculaire, permettent d’identifier les patients à risque élevé de réaliser un événement sévère dans les cinq ou dix ans en fonction des tables utilisées. De nombreux scores sont utilisés pour affiner leur pertinence : l’objectif étant de ne pas sous traiter un patient sévère. (score vasculaire)

Les facteurs de risque cardio-vasculaires sont principalement :

Hypertension Artérielle (HTA)

Elle se définie par une tension artérielle systolique supérieure à 140 mmHg et/ou diastolique supérieure à 90 mmHg. Elle se contrôle et se traite facilement dans la plupart des cas. Les bilans d’hypertension artérielle se font avec l’exploration des artères rénales pouvant être une des causes à cette hypertension.

Diabète
Indolore, inodore, silencieux et perfide le diabète est une pandémie mondiale dramatique : tout doucement l’excès de sucre circulant se dépose dans tous les vaisseaux et les organes, favorisant les maladies cardio-vasculaires, la cécité, l’insuffisance rénale… L’échodoppler permet la recherche de médiacalcose et/ou sténose des AMI dans le cadre d’une artériopathie diabétique.
Dyslipidémie
L’hypercholestérolémie favorise la formation de plaque d’athérome sur toutes les artères et particulièrement aux zones de turbulences. Il est impératif de contrôler son taux de cholestérol sanguin si possible par une hygiène de vie différente ou des traitements appropriés comme les statines.
Tabac
Outre l’atteinte sur les parois des vaisseaux, il provoque une insuffisance respiratoire et favorise de nombreux cancers.
Âge, hérédité, obésité, sexe
D’autres facteurs de risques cardio-vasculaires sont décrits : antécédents personnels, dépression, le stress… Il ne sont pas abordés ici mais seront traités directement avec vous en consultation.

Les causes

La maladie athéromateuse ou athérosclérose
En 1958, l’Organisation Mondiale de la Santé, définissait l’athérosclérose comme « une association variable de remaniements de l’intima et de la média des artères de gros et moyen calibre. Elle constitue une accumulation focale de lipides, de glucides complexes, de sang et de produits sanguins, de tissus fibreux et de dépôts calcaires. Le tout accompagné de modifications de la média. » On considère que l’athérosclérose est une réponse inflammatoire à une lésion de la paroi artérielle. L’athérome se forme avec le temps et évolue silencieusement jusqu’à un certain niveau de rétrécissement de calibre du vaisseau. Plus nombreux sont les facteurs de risques, plus rapidement il se développe et rend les artères scléreuses. Ces dépôts au niveau des parois artérielles obstruent progressivement la lumière artérielle et peuvent aboutir à l’occlusion complète de l’artère.
Les anévrismes artériels

Élargissement d’une artère pouvant aller jusqu’à la rupture du vaisseau, notamment l’anévrisme de l’aorte abdominale.

L’Accident Vasculaire Cérébral (AVC)

Un accident vasculaire cérébral (AVC), également souvent encore appelé « attaque », survient lorsque la circulation sanguine vers ou dans le cerveau est interrompue par un vaisseau sanguin bouché (AVC ischémique le plus fréquent) ou par un vaisseau sanguin rompu (AVC hémorragique), dans moins de 15% des cas.
Quelles sont les causes d'un AVC ?

Si un caillot se forme sur une plaque et se détache, le flux sanguin dans le cerveau se bloque brutalement, ce qui mène à un AVC. L’athérosclérose est provoquée par l’hypertension artérielle chronique, trop de cholestérol sanguin, le tabagisme, le diabète, le surpoids, l’inactivité, l’âge et des facteurs génétiques.

Quels sont les premiers symptômes d'un accident vasculaire cérébral (AVC) ?
Un accident vasculaire cérébral communément appelé « attaque cérébrale », est une perte soudaine d’une ou plusieurs fonctions du cerveau. Il existe des AVC ischémiques et des AVC hémorragiques.
Lorsqu’un accident vasculaire cérébral survient, un ou plusieurs symptômes apparaissent de façon brutale :

• une déformation de la bouche ;
• une faiblesse ou un engourdissement soudain d’un seul côté du visage : impossibilité de sourire, la lèvre est tombante d’un côté ;
• une perte de force ou un engourdissement du bras ou d’une jambe ;
• une difficulté d’élocution ou de compréhension.

Quelles sont les complications de l'AVC ?

Lorsqu’un accident vasculaire cérébral survient, les principales complications sont les séquelles : hémiparésies, hémiplégies, troubles de la parole, troubles sensitifs, négligence d’un côté de l’espace environnant…
Les autres séquelles peuvent être : des troubles des sphincters (impossibilités d’uriner, besoins impérieux), troubles sexuels (trouble de la libido, trouble de l’érection et de l’éjaculation), de la fatigue, des troubles de la concentration, des douleurs.
Le décès peut survenir.

Comment fait-on le diagnostic de l'AVC ?
Le diagnostic d’AVC peut être confirmé par l’imagerie. Deux techniques sont utilisées : le scanner permet de définir le type d’AVC en cause (ischémique ou hémorragique). Il peut être complété d’un examen par imagerie par résonnance magnétique (IRM) en cas d’AVC de petite taille.
L’écho-doppler des TSA permet de faire le diagnostic étiologique.
Quels sont les trois types d'AVC ?
Un accident vasculaire cérébral (AVC) est la perte brutale d’une fonction du cerveau. Il existe des AVC ischémiques et des AVC hémorragiques. Ils surviennent souvent chez des personnes présentant des facteurs de risque. Comme l’AVC, l’accident ischémique transitoire (AIT) est une urgence.
Quelles sont les mesures préventives ?

La prévention des AVC passe par le dépistage et le traitement des facteurs de risque cardio-vasculaires, ainsi que la réalisation d’un doppler cervical.
Les patients diabétiques, fumeurs et/ou à risque cardiovasculaire sont particulièrement concernés par ce type d’exploration qui peut aussi bien se situer au niveau des artères carotides (cou) qu’au niveau abdominal et jambier (aorte et artères jambières). Pour une consultation et un avis spécialisé, n’attendez pas, prenez RDV.

L’Anévrysme de l’Aorte Abdominale (AAA)

L’anévrisme de l’aorte abdominale est une pathologie silencieuse, indolore qui évolue toujours de façon sévère car son aggravation sans prise en charge thérapeutique est constante. L’aorte perd le parallélisme de ses bords et s’expand petit à petit pour aller jusqu’à la rupture.

Quelles sont les causes d'un AAA ?
Les fumeurs sont plus à risque de développer un AAA ainsi que ceux qui ont d’autres signes d’athérosclérose, ou durcissement des artères, tels que les personnes qui ont eu un infarctus ou un accident vasculaire cérébral (AVC).
Quels sont les premiers symptômes d'un AAA ?

Parfois, une masse pulsatile (qui présente des pulsations) peut être palpée au niveau de l’abdomen si l’anévrisme est très volumineux ou le patient très maigre. Le symptôme le plus courant est la douleur abdominale ou dorsale. Elle témoigne de la rupture ou de la fissuration de l’anévrisme.
D’autres symptômes sont parfois retrouvés tels que : Douleur soudaine à l’abdomen, à la poitrine, aux jambes, à l’aine, aux fesses, Nausées ou vomissements, Raideur anormale des muscles de l’abdomen, Problèmes à uriner ou à aller à la selle, Peau moite.

Quelles sont les complications d'un AAA ?
La complication majeure est la rupture pouvant aboutir au décès en l’absence de prise en charge rapide. De fait, la rupture d’un anévrisme de l’aorte abdominale est fatale dans environ 80 % à 90 % des cas. Lorsqu’un anévrisme dans une artère du cerveau présente une rupture, il cause un accident vasculaire cérébral (AVC) hémorragique. Une personne sur deux décède dans le mois qui suit la rupture d’anévrisme cérébral.
Comment fait-on le diagnostic d'un AAA ?
Son dépistage est préconisé par la Haute Autorité de Santé chez certains patients à risque par la réalisation d’un écho-doppler de l’aorte abdominale. Cet examen est simple, rapide, indolore et fiable.
Quelles sont les mesures préventives ?
Vous avez plus de 50 ans, vous fumez, êtes hypertendu ? N’attendez pas l’urgence vitale : venez vous faire dépister. Aujourd’hui de nombreuses possibilités thérapeutiques existent, notamment les techniques endovasculaires.

L’Artériopathie Oblitérante des Membres Inférieurs (AOMI)

L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) est caractérisée par un rétrécissement du calibre des artères à destination des membres inférieurs, qui entraîne une perte de charge hémodynamique, avec ou sans traduction clinique, dont le meilleur témoin est la chute de l’index de pression systolique (IPS).

Quelles sont les causes d'une AOMI ?
Elle n’est pas seulement due à l’intoxication tabagique. De nombreuses causes touchant aussi le sujet jeune existent.
Quels sont les premiers symptômes d'une AOMI ?
• La douleur des membres inférieurs à la marche forçant l’arrêt, aussi appelée claudication intermittente, Il existe plusieurs stades de gravité.
• Dans les stades plus avancés, la douleur est présente déjà au repos et des lésions cutanées (ulcères) peuvent apparaître au niveau des gros orteils ou de la jambe. Chez un certain nombre de patients, l’AOMI peut être asymptomatique (aucune douleur n’est présente au repos ou à la marche).
Quelles sont les complications d'une AOMI ?
Chez le claudicant, le risque d’amputation est de 5% à 5 ans, et se majore à 25% en un an en cas d’ischémie critique. Mais le risque principal est celui des accidents cardio-vasculaires tels que l’infarctus du myocarde et l’accident vasculaire cérébral.
Comment fait-on le diagnostic d'une AOMI ?
Le diagnostic d’AVC peut être confirmé par l’imagerie. Deux techniques sont utilisées : dans un premier temps l’écho-doppler des artères des membres inférieurs. Il pourra être complété par un scanner et/ou une imagerie par résonnance magnétique (IRM). Une artériographie à visée diagnostique et thérapeutique est également possible.
Quelles sont les mesures préventives d'une AOMI ?
Les mesures de prévention de l’artérite des jambes repose sur plusieurs axes : avoir une bonne hygiène de vie et une alimentation équilibrée, prendre des médicaments anticholestérol, des fluidifiants du sang voire des traitements contre l’hypertension artérielle si nécessaire.

Le Syndrome de l’artère Poplité Piégée

Le syndrome de l’artère poplitée piégée est une forme d’artériopathie non athéromateuse.

Quelles sont les causes ?
Cette pathologie est en rapport avec une anomalie du développement embryologique ou musculaire à l’origine d’une compression extrinsèque de l’artère poplitée et donc de la symptomatologie clinique.
Quels sont les premiers symptômes ?
Ce syndrome doit être évoqué chez tout patient âgé de moins de 50 ans, sans facteur de risque cardio-vasculaire, présentant soit une claudication artérielle intermittente aggravée par l’exercice physique intense soit une ischémie critique du membre inférieur. Le caractère intermittent de la compression vasculaire explique la très fréquente latence clinique de cette affection qui concerne essentiellement l’adulte jeune et sportif.
Quelles sont les complications de l'artère poplitée piégée ?
L’évolution vers des complications ischémiques est possible, complications qui peuvent être inaugurales et sévères.
Comment fait-on le diagnostic ?
Des manœuvres cliniques particulières associées à l’imagerie permettent un diagnostic précis.
Quelles sont les mesures préventives et traitement ?

Le traitement est principalement chirurgical. Il permet d’obtenir la guérison sans séquelles s’il est entrepris tôt, avant le stade des complications.

Le Syndrome du Défilé Thoraco-Brachial

Quelles sont les causes ?

Le syndrome du défilé thoraco-brachial est le terme général utilisé pour désigner un trouble provoqué par la compression des nerfs et des vaisseaux sanguins au-dessous du cou (entre la clavicule et la première côte). Les causes de la compression peuvent prendre plusieurs formes, mais parmi celles-ci figurent les suivantes :
• une mauvaise posture : épaules tombantes ou maintien de la tête vers l’avant;
• un traumatisme, comme celui causé par un accident de voiture;
• un défaut anatomique : votre corps à la naissance peut présenter une côte supplémentaire située au-dessus de la première côte ou un serrement anormal de la bande de tissu fibreux qui relie la côte à la colonne vertébrale;
• une pression sur les articulations : l’obésité et le port d’un sac trop grand ou d’un sac à dos peuvent exercer une pression excessive sur les articulations;
• la grossesse : le relâchement des articulations pendant la grossesse peut entraîner des signes de syndrome du défilé thoraco-brachial. Ce syndrome touche un peu plus de femmes que d’hommes. Il est plus fréquent chez les jeunes adultes de 20 à 40 ans.
Les activités professionnelles qui nécessitent des postures contraignantes et soutenues, telles que le transport de charges lourdes pour les épaules, l’étirement des épaules vers l’arrière et vers le bas et la surélévation des bras, peuvent causer l’inflammation et l’enflure des tendons et des muscles dans les épaules et le haut des bras, ce qui comprime les nerfs et les vaisseaux sanguins entre le cou et les épaules. Des muscles faibles au niveau des épaules, un cou long et des épaules tombantes, une mauvaise posture et l’obésité peuvent contribuer à l’apparition du syndrome du défilé thoraco-brachial. Ce syndrome peut aussi être causé par des blessures répétées liées aux activités sportives. Parmi les professions exposées à ce syndrome, mentionnons les hygiénistes dentaires, ou les personnes qui font de la saisie de texte sur un clavier d’ordinateur, travaillent sur une chaîne de montage ou soulèvent des objets au-dessus de la tête.

Quels sont les premiers symptômes du défilé thoraco-brachial ?
Les symptômes peuvent varier selon les structures qui sont comprimées.

Dans le cas d’une compression des nerfs, ces symptômes peuvent comprendre ce qui suit :
• l’engourdissement ou un picotement des bras ou des doigts;
• une atrophie musculaire de la chair à la base du pouce;
• de la douleur au cou, à l’épaule ou à la main;
• une faiblesse de la force de préhension de la main.

Les signes et les symptômes d’un syndrome thoraco-brachial peuvent comprendre ce qui suit :
• l’engourdissement ou le picotement des doigts;
• la décoloration de la main (couleur bleuâtre);
• un caillot sanguin dans une veine ou une artère dans la partie supérieure du corps;
• une masse pulsatile près de la clavicule;
• la froideur des doigts, des mains ou des bras;
• les bras douloureux et enflés;
• un pouls faible ou absent dans le bras atteint.

Quelles sont les complications du défilé thoraco-brachial ?

L’anévrysme de l’artère sous clavière est une complication rare mais grave de la compression artérielle.
En aval de la compression l’artère sous clavière se dilate. Dans la dilatation des turbulences engendrent des caillots qui peuvent partir dans la circulation et boucher les artères digitales. Ce processus dégrade les artères de l’avant-bras et de la main. L’occlusion des artères de doigt empêche la bonne vascularisation et peut aller jusqu’à la nécrose de doigt.

Comment fait-on le diagnostic ?

Le diagnostic du syndrome du défilé thoraco-brachial est confirmé par des tests complémentaires, notamment des radiographies, un écho-doppler, un électromyogramme ou parfois une artériographie.
En l’absence d’anomalies anatomiques, il existe 3 zones possibles de compression:
• Le défilé inter scalénique, zone située entre les muscles scalènes au niveau du cou,
• La pince costoclaviculaire, entre la clavicule et la première côte
• Le tunnel sous pectoral, au niveau de l’épaule et du muscle petit pectoral.

défilé throcaco brachial

Le syndrome du défilé thoracobrachial de cause vasculaire (douleurs d’un ou des 2 bras dans certaines positions). Les formes vasculaires du SDTB se composent d’une forme veineuse dans 3 à 5% des cas ou d’une forme artérielle :

La forme veineuse : elle concerne le plus souvent les hommes jeunes, avec des symptômes à type d’œdème (gonflement du bras) ou de cyanose (bras bleu). Ces signes très handicapants peuvent être chroniques ou intermittents. Des petites veines supplémentaires peuvent s’observer sur l’épaule et s’étendre au thorax, ce qui est appelé collatéralité veineuse.

La forme arterielle : elle touche autant d’hommes que de femmes, et se caractérise par des douleurs à l’effort lors de l’utilisation du bras, accompagnées d’une pâleur et d’une froideur. Le pouls perçu au poignet diminue voire disparaît. Cette forme peut devenir grave. Avec le temps, les artères soumises à des zones de compression itérative peuvent développer des zones de rétrécissement appelées sténoses. Après ces sténoses, l’artère se dilate pour “compenser” le rétrécissement, et développe un anévrysme. A l’intérieur de celui-ci, des petits dépôts peuvent se faire risquant de causer des “emboles” en partant dans les artères du bras.
La forme artérielle est relativement rare de même que les complications anévrysmales et emboliques, mais elles peuvent nécessiter des réparations complexes.

La forme neurologique : elle représente 1 à 3% des cas. Cette forme handicapante concerne le plus souvent les femmes jeunes longilignes, avec une douleur variable, de la racine du membre vers l’extrémité. Elle est liée à la compression initiale de certaines racines nerveuses, responsables de picotements, fourmillements et de pertes de sensibilité au niveau des mains et des doigts. Ces symptômes peuvent, dans certains cas, être confondus avec les syndromes du canal carpien.

Quelles sont les mesures préventives ?
La prévention du syndrome du défilé thoraco-brachial doit mettre l’accent sur la conception ou le réaménagement des lieux de travail de manière à ce que les employés n’aient pas à transporter manuellement des charges lourdes, à travailler les bras surélevés et à soulever des charges plus haut que les épaules. Un entraînement quotidien visant à renforcer les muscles et à améliorer la posture peut réduire la pression exercée sur les nerfs et les vaisseaux sanguins.
Quel est le traitement du syndrome du défilé thoraco-brachial ?
Une fois le diagnostic confirmé, le chirurgien vasculaire organise la prise en charge autour de 2 axes principaux :

• Le premier axe est médical associé à la kinésithérapie. Une modification des habitudes posturales grâce à une rééducation, alliée à la prise d’antalgiques et de myorelaxants est le traitement de première intention. L’objectif est de diminuer la compression des racines nerveuses et du volume musculaire et de restaurer un équilibre musculaire et une mobilité.
Le bénéfice est parfois long à obtenir, et doit s’évaluer après au moins 3 à 6 mois d’une rééducation bien conduite, avec un protocole spécifique, sous la supervision d’un kinésithérapeute.

• Le second axe concerne la prise en charge par une chirurgie de décompression. Une intervention est envisagée après l’échec d’une rééducation bien conduite pendant plus de 6 mois. Il est alors nécessaire de procéder à l’ablation des muscles non indispensables et responsables des compressions. Dans le même temps, le chirurgien enlève la première côte. Si tel est le cas, une anomalie anatomique associée (côte surnuméraire ou apohysomégalie) est également corrigée.

Vertiges d’origine Vasculaire

Le vertige est la sensation, l’illusion de la rotation des objets autour de soi.

Quelles sont les causes ?
Le vertige est un symptôme fréquent, mais il est peu spécifique, car il peut résulter de plusieurs causes. On dit que le vertige est au carrefour de plusieurs pathologies. Le vertige vasculaire est celui qui résulte d’un défaut d’irrigation soit de l’organe de l’équilibre, le vestibule, qui correspond à la partie postérieure de l’oreille interne, soit des structures nerveuses situées à la base du cerveau et impliquées dans l’équilibre, à savoir le cervelet et les noyaux nerveux contenus dans le tronc cérébral (structures nerveuses situées à la base du cerveau).
Le vertige d’origine vasculaire peut avoir plusieurs causes. Quelques notions d’anatomie peuvent aider à leur compréhension. Le cerveau, le cervelet et la partie postérieure de l’oreille interne impliquée dans l’équilibre sont irrigués par 4 artères qui cheminent dans le cou. Il existe 2 artères carotides de position antérieure et 2 artères vertébrales en position postérieure, qui tirent leur nom du fait qu’elles cheminent dans l’empilement osseux des vertèbres cervicales. Les artères vertébrales se réunissent à la base du cerveau, pour former le tronc basilaire qui irrigue préférentiellement le tronc cérébral, et le cervelet. A la base du cerveau, les artères carotides et vertébrales sont réunies grâce à des artères dites communicantes, qui vont donner un aspect de grand carrefour rappelant la structure des giratoires de la circulation routière. Ce carrefour permet en théorie de compenser l’éventuelle obstruction d’un vaisseau par les autres. Malheureusement, très peu d’individus naissent avec de telles dispositions et l’efficacité de ce «carrefour échangeur» est souvent prise en défaut. De ce fait, l’obstruction survenant sur l’axe vertébral ou même carotidien peut entraîner un défaut de vascularisation dans un autre territoire. A titre d’exemple l’occlusion carotidienne, outre la paralysie qu’elle peut entraîner, peut également être responsable de vertiges.
Quels sont les premiers symptômes ?
Les manifestations du vertige sont variables: il peut s’agir d’une sensation d’instabilité, d’ébriété ou à l’opposé d’une grande crise rotatoire ne permettant pas au patient de se tenir debout.
Quelles sont les complications du vol vasculaire ?
Le vertige vasculaire peut résulter d’un défaut d’irrigation quand une artère se rompt: c’est l’hémorragie, qui entraîne un hématome, ou au contraire quand elle s’obstrue. Dans les deux cas, la souffrance du tissu cérébral qui en résulte peut aller jusqu’à la mort des cellules cérébrales: c’est l’infarctus cérébral ou AVC. Il existe un troisième mécanisme un peu à part, c’est le «vol vasculaire» par détournement du sang.
Deux causes peuvent être retrouvées dans l’obstruction artérielle. Dans le premier cas, l’artère se rétrécit localement (on parle de sténose), ou se bouche (on parle de thrombose) du fait d’un dépôt graisseux et calcaire: c’est la plaque d’athérome. Dans le deuxième cas, il s’agit d’un caillot formé ailleurs dans le cœur ou sur les parois irrégulières d’une artère au niveau d’une plaque d’athérome et qui migre vers les artères cérébrales: on parle d’embolie cérébrale.
Pour le «vol vasculaire», le mécanisme de détournement est mis en jeu quand un territoire de tissu nerveux ne reçoit pas assez de sang pour son activité normale et «recrute» son irrigation par le biais de la circulation collatérale aux dépens d’autres parties du tissu cérébral. Ces dernières sont donc spoliées d’une partie de leur irrigation. On évoque également le cas de patients exempts d’atteinte vasculaire mais qui ont une arthrose cervicale évoluée. A l’occasion d’un mouvement exagéré de rotation ou d’extension de la tête et du cou, les artères vertébrales, qui cheminent dans l’empilement des vertèbres vont être agressées par les structures osseuses. Il y a une compression extérieure de l’artère, qui n’est pas forcément malade. On évoque un mécanisme de spasme en réponse à cette agression physique.
Comment fait-on le diagnostic ?
Si une anomalie vasculaire est suspectée (par exemple un accident vasculaire ischémique), un bilan avec écho-doppler artériel des TSA et écho-doppler transcrânien peut être demandé. L’EDTC est également essentiel dans le suivi des patients opérés d’anévrismes ou des tumeurs cérébrales, il nous permet d’anticiper face à des menaces surtout d’origine endovasculaire.

La Dissection des vaisseaux du cou

Quelles sont les causes d'une dissection des artères cervicales ?
Les causes de ces dissections sont encore inconnues. L’hypothèse qui prévaut aujourd’hui est celle d’une maladie multifactorielle, possiblement liée à une anomalie préexistante de l’élasticité de la paroi des vaisseaux. On observe chez ces patients des facteurs associés comme des migraines, de l’hypertension, des infections ou des traumatismes récents parfois mineurs (port de charges lourdes, chute de vélo, étirements cervicaux dus aux accélérations de certaines montagnes russes, coups portés à la nuque…). Dans l’immense majorité des cas, les dissections des artères cervicales surviennent sans contexte familial et sans maladie héréditaire sous-jacente. Toutefois, plusieurs hypothèses sont en faveur d’une susceptibilité individuelle, portée par le génome qui favoriserait la survenue de dissections artérielles.
Quels sont les premiers symptômes ?
Elles se traduisent par des symptômes et des signes locaux (céphalées, cervicalgies, signe de Claude Bernard-Horner, acouphènes, paralysie de nerfs crâniens), et des manifestations ischémiques cérébrales, oculaires, voire médullaires.
Quelles sont les complications de la dissection artérielle ?

Il s’agit de la seconde cause d’AVC chez des sujets de moins de 45 ans. La dissection des artères cervicales est une cause majeure d’attaque cérébrale du sujet jeune. Elle consiste en un saignement qui survient dans l’épaisseur même de la paroi des artères carotides ou vertébrales et qui va « déchirer » l’artère (d’où le terme de dissection) longitudinalement sans rompre le vaisseau. Ce saignement va être à l’origine d’un hématome qui va diminuer le diamètre de l’artère et potentiellement entraîner son obturation. Souvent, la formation d’un caillot à l’intérieur de l’artère stoppe ainsi totalement le passage du sang vers le cerveau, entraînant un accident vasculaire cérébral.

Comment fait-on le diagnostic ?

Il est établi par un écho-doppler des troncs supra-aortiques c’est-à-dire des artères se situant au-dessus de l’aorte (les vaisseaux du cou) avec un appareil d’écho-doppler, simple et indolore permet dans presque 100% des cas d’éliminer la dissection. En moins d’une heure vous êtes sûr de ne pas être victime d’une dissection au risque d’Accident Vasculaire Cérébral sur athérosclérose ou maladie plus rare tels que le syndrome d’Edhler Danlos ou la maladie de Takayashu.
La méthode diagnostique de référence reste l’imagerie par résonance magnétique (IRM).

Quelles sont les mesures préventives et le traitement ?
Les conséquences peuvent être dramatiques, le sujet jeune n’est pas épargné.. Des céphalées accompagnées d’un mal de cou : n’attendez pas ! Consultez votre médecin traitant qui vous orientera vers un angiologue.
Le traitement repose sur l’héparine intraveineuse ou une HBPM aux doses anticoagulantes habituelles, pendant un temps variable selon l’état du patient et de l’artère disséquée. L’évolution se fait le plus souvent vers la normalisation ou la stabilisation de la lumière artérielle dans un délai de trois mois en moyenne. À un an, environ 80 % des dissections sont normalisées ou stabilisées.

Les Traitements

Pour l’ensemble des pathologies artérielles, le traitement initial passe d’emblée par celui :

Des facteurs de risque cardiovasculaires :

Pour la prise en charge des patients vasculaires, il est indispensable de traiter et de lutter contre certains de ces facteurs, dont le tabac et l’obésité, avec une collaboration et une implication suffisantes des patients. Il consiste dans un premier au traitement des différents facteurs de risque cardiovasculaire :

• HTA :

il existe de très nombreuses classes thérapeutiques (diurétique thiazidique, inhibiteur calcique, inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) ou antagoniste des récepteurs de l’angiotensine 2 (ARA2) ) pour éviter cela et retrouver une tension artérielle équilibrée. L’excès de sel est fortement déconseillé. Des interventions sur le mode de vie sont recommandées pour tous les patients à partir d’une pression artérielle normal-haute (> 130 / 80 mmHg). Le seuil nécessitant de démarrer un traitement pharmacologique a été ramené à 140/90 mmHg pour la majorité des patients, sauf pour les patients de plus de 80 ans, où il est fixé à 160/90 mmHg.

• DIABÈTE :

contrôle du taux de sucre ( ADO, insuline),

• DYSLIPIDÉMIE :

Les objectifs pour le LDL-C dépendent de la catégorie de risque : < 1,15 g/L pour un risque faible, < 1,0 g/L pour un risque modéré, < 0,7 g/L pour un risque élevé, < 0,55 g/L pour un risque très élevé. Le traitement diététique est indiqué en présence de toute anomalie lipidique et de tout facteur de risque. L’objectif de ce traitement est de maintenir le taux de cholestérol LDL sous un seuil-cible qui est défini en fonction du nombre de facteurs de risque cardiovasculaire présents chez le patient. Lorsque le taux de cholestérol LDL est maintenu sous ces valeurs, le risque de maladie cardiovasculaire est diminué.

• TABAC :

Arrêt impératif, des solutions existent : cigarette électronique, patch de nicotine, hypnose …

• SURPOIDS, OBÉSITÉ ET SÉDENTARITÉ :

Autre pandémie mondiale, il faut mieux manger, moins manger, dépenser plus de calories en pratiquant une activité physique régulière.

Les anti-agrégants plaquettaires :

En cas de plaques d’athérome ou de sténoses, le traitement proposé est adapté à votre situation unique, en tenant compte de vos spécificités. Les anti-agrégants plaquettaires sont des molécules ayant pour but de fluidifier le sang, pour prévenir la formation de thrombus (caillots sanguins).

La chirurgie :

• L’angioplastie est une technique médicale utilisée pour déboucher les artères. Elle consiste à introduire et à gonfler un ballonnet à l’intérieur de l’artère afin de la dilater et de permettre une meilleure circulation du sang.
Une sonde avec un ballon gonflable à son extrémité est introduite à partir de l’artère d’une jambe ou d’un bras. Après injection d’un produit de contraste, la sonde est progressivement amenée dans l’artère coronaire obstruée. Le ballon est alors gonflé, ce qui écrase la plaque d’athérome et débouche l’artère.

 

stent dans artère

 

• Un pontage peut également être réalisé. Il consiste à remplacer l’artère malade par un segment de tube synthétique, appelé prothèse, ou par une veine. Cette technique a l’avantage de présenter de très bons résultats sur le long terme.